Avec les mesures de confinement qui ont été imposées à toute la population depuis la mi-mars, la situation ne diffère pas pour la grande majorité des quelque soixante-quinze employés syndiqués du SCFP chez Bell Média qui doivent dorénavant accomplir leurs tâches en télétravail. Seules quelques personnes dédiées à la mise en ondes et à l’ingénierie sont requises sur leur lieu de travail pour assurer le bon fonctionnement des opérations.
Tout allait pour le mieux pour ce groupe jusqu’à ce que BCE, dont Bell Média est l’une des filiales, annonce le 9 avril dernier que deux mille employés devaient subir une réduction de 25 % de leur charge de travail et, par conséquent, de leur salaire. Parmi ce nombre, une douzaine de nos membres étaient donc directement touchés par cette directive.
En cette période d’incertitude, il est inacceptable qu’une entreprise de cette taille sabre dans les conditions de travail de ses employés pour faire face à une crise sans précédent alors que plusieurs autres PME réussissent fort bien à préserver celles de leurs propres travailleurs grâce aux programmes d’aide gouvernementaux.
« Il s’agit d’un non-sens! Comment une entreprise peut-elle traiter ses employés de cette façon? Bell Média préfère maintenir les pigistes et les contractuels plutôt que ceux qui sont déjà à son emploi », se désole Richard Quesnel, conseiller syndical du SCFP.
« Nous avons interrogé la direction de Bell Média sur son admissibilité à la subvention salariale de 75 %. Nous sommes toujours en attente d’une réponse de leur part », d’affirmer ce dernier.
Rappelons seulement que Bell procédait tout récemment à une hausse de ses tarifs Internet, et ce, sans égard à la crise sanitaire qui sévit présentement. Il est également nécessaire de souligner que cette pandémie s’est introduite au même moment où des négociations ont lieu en vue de conclure un premier contrat de travail pour ce groupe nouvellement arrivé dans la grande famille du SCFP.