Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) s’indigne devant une décision coûteuse et insultante de la part de la mairie du Plateau-Mont-Royal, sous l’autorité de Luc Rabouin, qui a engagé des agents de sécurité de l’agence Garda pour surveiller les comportements sanitaires de ses membres.

« Nous n’avons pas reçu de plaintes. Nous portons le masque et nous nous plions aux directives de la santé publique. Nous sommes, comme tous et toutes, préoccupés par cette crise historique qui nous afflige et faisons notre possible pour servir les Montréalais et Montréalaises, tout en les protégeant. Même le gouvernement Legault a choisi de ne pas aller dans ce sens-là. Alors pourquoi? Cette initiative, cette police des masques, semble mal intentionnée », de dénoncer Luc Bisson, président du SCFP 301.

En temps normal, ce sont les gestionnaires qui devraient faire cette surveillance. Présentement, ils sont payés tout en étant à la maison. L’arrondissement imposera un fardeau financier aux contribuables en rémunérant des gardiens de sécurité, en plus des gestionnaires.

« Les gestionnaires restent à la maison pendant que les hommes et les femmes cols bleus sont au travail, au front, depuis le début de la pandémie. Ils et elles sont, comme beaucoup, fatigués après une année très difficile. À l’approche des fêtes, nous comprenons très mal ce geste infantilisant de la part des élus », ajoute celui-ci.

Le SCFP 301 est en négociation avec la ville-centre pour renouveler la convention collective, laquelle est échue depuis décembre 2017.