Puisque la direction de l’Université métropolitaine de Toronto (TMU) est restée silencieuse au cours de la fin de semaine, les employé(e)s de l’entretien et de la maintenance représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont entamé leur toute première grève lundi matin.
« C’est très frustrant », admet Jason Vigilante, président de la section locale 233 du SCFP. « Tout ce que nous demandons, ce sont des salaires qui suivent le coût de la vie à Toronto et un droit de regard sur la gestion de notre régime de retraite, droit dont disposent déjà les professeur(e)s. Nous aimons vraiment travailler à la TMU, mais pour beaucoup d’entre nous, le salaire n’a tout simplement pas suivi ce qu’on offre ailleurs. »
Jeudi, après la rupture des pourparlers, ce groupe a entamé une grève du zèle, tout en informant l’université qu’il reprendra les négociations lorsque celle-ci sera prête à prendre leurs enjeux au sérieux.
« Comment la direction de la TMU peut-elle dire à ces gens qu’ils ne méritent pas un salaire qui suit l’inflation, alors qu’elle vient de s’accorder une augmentation de quinze pour cent ? » demande David Simao, président du comité provincial du secteur universitaire. « Ce sont des questions d’équité fondamentale, c’est pourquoi tout le secteur universitaire du SCFP et la coalition des campus appuient les revendications de nos membres. »
Le SCFP 233 bénéficie du soutien de toute la communauté de la TMU, notamment du personnel enseignant représenté par le SCFP 3904 et de l’association du corps professoral, du personnel représenté par la section locale 596 du SEFPO et des associations d’étudiant(e)s du premier cycle, des cycles supérieurs et à temps partiel.
Une manifestation d’appui aux employé(e)s de l’entretien et de la maintenance aura lieu le lundi 17 avril à midi à l’intersection des rues Yonge et Gould, du côté ouest du campus de la TMU.
Le SCFP compte plus de 715 000 membres à travers le Canada. Ceux-ci travaillent dans l’enseignement postsecondaire, les municipalités, les conseils scolaires, la santé, les services sociaux et les secteurs sous réglementation fédérale.