Les 20 personnes employées de la Fondation de l’UQAM sont sans contrat de travail depuis leur accréditation en 2015. Trois ans plus tard, leur première convention collective n’a pas encore été signée et les syndiqués se butent à des méthodes de négociations indignes d’une fondation universitaire.
Les employés de la Fondation de l’UQAM font face à une direction intransigeante qui refuse catégoriquement l’évaluation des emplois et la mise en place d’échelles salariales connues et diffusées, fondement même de l’équité entre employés.
En conciliation depuis le 20 juillet 2017, les rencontres de négociation n’ont pas donné les résultats escomptés. Le message véhiculé par la direction « On veut régler ça rapidement » ne passe pas le test de la réalité vécue par les membres à la table de négociation. Lors de la séance de conciliation du 24 novembre dernier, par exemple, les représentants syndicaux se sont vu opposer des refus sur toutes leurs demandes sans explication, sans contre-proposition. « Est-ce une attitude digne dans un contexte universitaire? Nous sommes certains que non. », dénonce Thérèse Lavoie, présidente du SCFP 5262. « L’employeur a reculé sur un point important convenu par écrit. De plus, son offre globale introduisant le concept d’équité interne, ne touche que cinq personnes à temps plein. Comment peut-on parler d’équité dans ces conditions? », se questionne-t-elle.
Les personnes syndiquées de la Fondation UQAM, majoritairement des femmes, occupent des fonctions telles qu’assistantes administratives, agentes de développement, de recherche ou de communication, conseillères en développement philanthropique, analystes informatiques, etc.
Depuis sa création en 1976, la Fondation de l’UQAM a comme mission de recueillir des dons afin de contribuer à la vitalité de la formation, de la recherche et de la création à l’UQAM, et de favoriser l’accessibilité aux études universitaires par l’offre de bourses aux étudiants. À ce jour, la Fondation a recueilli plus de 184 millions de $, avec le concours de ses donateurs et partenaires, pour soutenir les activités prioritaires de l’UQAM, dont plus de 30 millions de $ ont été remis aux étudiants sous forme de bourses d’études.