Aujourd’hui, dans une lettre adressée à ses employés, la direction de TVA a annoncé qu’elle allait effectuer d’importantes compressions budgétaires en procédant notamment à l’abolition de 68 postes, dont cinq au sein du Syndicat canadien de la fonction publique.
Le Syndicat des employé(e)s de TVA à Montréal (SCFP 687) accueille avec inquiétude et chagrin cette annonce.
« Nous savons que tous les employés, syndiqués et non syndiqués, se donnent chaque jour pour contribuer au succès de l’entreprise. Nos pensées sont avec toutes ces personnes qui ont reçu la triste nouvelle », a souligné Marc-André Hamelin, vice-président Montréal du syndicat.
Cependant, il ne pouvait passer sous silence le fait que 4 des 5 employés concernés travaillent à TVA Interactif, une entité à l’intérieur même de Groupe TVA où les employés sont syndiqués et détiennent majoritairement des postes permanents.
Depuis plusieurs années, le syndicat a vu le nombre de ces passionnés du numérique fondre comme neige au soleil. Leurs tâches ont été massivement transférées vers NumériQ (Québecor), où les employés ne sont pas syndiqués, ainsi que Appwapp, un sous-traitant externe.
« En 2013, il y avait 39 employés à TVA Interactif. En 2017, ils étaient 14; en 2018, dix; et maintenant, six », se désole M. Hamelin.
Le syndicat compte contester par tous les moyens possibles cette façon de faire, car elle contrevient aux clauses de protection d’emploi présentes dans la convention collective.
« C’est dans des moments comme ceux-ci que l’on doit prendre conscience de la différence majeure entre des employés syndiqués et non syndiqués. Les clauses de protection d’emploi, les options de reclassement dans l’entreprise et l’ancienneté jouent un rôle primordial lorsque des situations douloureuses comme cela se produisent au sein d’une entreprise », de conclure M. Hamelin.
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