Les syndicats affiliés au SCFP de Telus dénoncent les nouvelles offres de départ touchant 571 salarié(e)s, dont 85 au Syndicat québécois des employés de Telus (SQET-SCFP 5044), 86 au Syndicat des agents de maîtrise de Telus (SAMT-SCFP 5144) et 400 aux Métallos à travers le pays.
« Ne soyons pas naïfs, nous avons déjà joué dans ce scénario », avertit Brian Leclerc, président du SAMT-5144. « Ces “offres volontaires” sont la première étape. Si TELUS n’obtient pas son quota de départs, la prochaine sera des mises à pied forcées. Lors de chaque vague d’offres, nous perdons en moyenne 5 % de nos membres, ce qui a réduit notre équipe de moitié en 10 ans. »
Une expertise centenaire québécoise menacée d’extinction
« Tout porte à croire que TELUS cherche à se désengager complètement du Québec sous prétexte “d’amélioration du service client” et “d’avancées technologiques” », déclare Luc Pouliot, président du SQET-SCFP 5044. « C’est totalement contradictoire avec la réduction du personnel qualifié. Le but réel de l’entreprise est de remplacer nos emplois syndiqués par des emplois d’outre-mer et de la sous-traitance, au détriment du savoir-faire québécois. »
Rimouski (Bas-Saint-Laurent) et Sainte-Marie (Beauce) seront les deux villes les plus touchées par ces offres de départ visant les emplois de bureau. Ces pôles d’expertise de TELUS sont des moteurs économiques essentiels pour ces régions.
Le SQET, le SAMT et le SCFP-Québec interpellent d’urgence les gouvernements provincial et fédéral pour qu’ils exigent des actions concrètes. « En 2023, Telus a obtenu 53,5 millions de dollars en subventions du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne. Notre argent ne devrait pas servir à délocaliser nos emplois ni à faire disparaître une expertise québécoise. Ces subventions à l’innovation devraient créer des emplois, pas en supprimer », conclut le président du SQET-SCFP 5044.