Selon les propres chiffres de la GRC, il y a 40 % de postes vacants dans ses centres de communications d’urgence à travers le pays. Pour mettre fin à cette pénurie chronique de personnel qui met la sécurité de la population en danger, la section locale du SCFP qui représente les spécialistes des communications d’urgence de la GRC lance aujourd’hui une vaste campagne publicitaire.
« En tant que premiers répondants, nos membres sont le premier point de contact du public en cas d’urgence. Ils veillent à ce que les agentes et agents de la GRC et les autres services d’urgence puissent intervenir rapidement lorsque des gens ont besoin d’aide. Du moins, en théorie », a déclaré la présidente de la section locale 104 du SCFP, Kathleen Hippern.
« Malheureusement, lorsque le temps presse dans une situation critique, les gens attendent souvent de longues minutes avant que quelqu’un soit disponible pour répondre à leur appel à l’aide. Pourquoi ? Simplement parce que la GRC n’a pas retenu ni embauché suffisamment de personnel pour ces opérations critiques », a-t-elle ajouté.
À compter du 9 janvier et pendant huit semaines, des publicités bilingues sur les autobus, sur les abribus et en ligne cibleront le centre-ville d’Ottawa où les bureaux du Conseil du Trésor sont situés, ainsi que les environs des quartiers généraux de la GRC à Montréal et à Surrey en Colombie-Britannique.
Les publicités numériques dirigeront les gens vers un outil d’action en ligne afin d’exercer une pression populaire sur la présidente du Conseil du Trésor, le ministre de la Sécurité publique, les députés et députées, ainsi que la GRC pour qu’ils règlent cette situation immédiatement.
Répercussions terribles sur le personnel, aucun respect à la table de négociations
Les répercussions de la pénurie de personnel, en plus de mettre la population en danger, ont des effets dévastateurs sur les spécialistes des communications d’urgence de la GRC membres du SCFP : la charge de travail est plus lourde, le stress est élevé, les congés médicaux et les problèmes de santé mentale se multiplient, on refuse les vacances et la rétention est difficile.
« Nos membres sont des professionnels de la sécurité publique qui servent les Canadiennes et les Canadiens 24 heures sur 24, tous les jours de l’année. Ils doivent être en nombre suffisant pour bien servir la population. Le public et nos 1200 membres, qui sont toujours sans contrat cinq ans après leur adhésion au SCFP, méritent mieux », a souligné Kathleen Hippern.
« Nous invitons les gens à utiliser notre outil d’action en ligne pour écrire à la présidente du Conseil du Trésor, au ministre de la Sécurité publique, à la commissaire de la GRC et à leur députée ou député pour réclamer une solution à la pénurie de personnel. Et demandez-leur de faire preuve de respect à la table de négociations pour les spécialistes des communications d’urgence de la GRC qui font un travail vital pour la population », a-t-elle conclu.
La section locale 104 du SCFP représente 1200 spécialistes des communications d’urgence de la GRC à travers le pays, dont des préposé(e)s, des répartitrices et des répartiteurs d’appels 9-1-1, des télécommunicatrices et télécommunicateurs policiers et des analystes en surveillance des communications. Ils se sont joints au SCFP en 2018.