Le SCFP national tient à préciser sa position sur le communiqué de presse du 2 janvier 2009 du SCFP-Ontario annonçant l’intention de proposer une résolution visant à bannir des universités ontariennes les universitaires israéliens qui refuseraient de condamner l’offensive à Gaza.
En tant que président national du plus grand syndicat du Canada, qui compte plus de 580 000 membres, je peux affirmer qu’aucun des 2000 organismes à charte du SCFP – dont le SCFP-Ontario – n’a adopté une telle résolution. Je crois qu’une telle résolution serait injuste et contreviendrait aux principes anti-discrimination établis dans les statuts du SCFP. J’utiliserai mon influence lors de la tenue de débats sur une telle résolution afin d’en éviter l’adoption.
Dans une lettre envoyée le 2 janvier 2009 au premier ministre Harper, je condamnais tant les attaques à la roquette perpétrées par le Hamas contre Israël que la réponse disproportionnée du gouvernement israélien. Le bilan des morts au Moyen-Orient a dépassé les 900. Le SCFP national continuera à demander au premier ministre Harper d’ajouter le Canada au nombre croissant de pays qui exigent la paix au Moyen-Orient.
La promotion de la paix et de la solidarité internationale a été à la base du travail du SCFP depuis sa fondation, il y a 46 ans. Les événements des dernières semaines au Moyen-Orient sont tragiques et de nombreux innocents meurent chaque jour sous le regard incrédule du reste du monde.
La politique nationale du SCFP sur le Moyen-Orient a été débattue en profondeur et adoptée à notre congrès national de 2003, en plus d’être réaffirmée au congrès national de 2007. Cette politique prévoit que le syndicat doit :
« Exiger que le gouvernement israélien se retire immédiatement des territoires occupés et se conforme aux résolutions 242 et 338 de l’ONU;
Demander et promouvoir activement la fin de tous les gestes de violence qui entraînent la mort de personnes innocentes, qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes;
Aider à élaborer un processus de paix basé sur l’égalité entre Israéliens et Palestiniens et sur l’application des résolutions des Nations unies et du droit international. »