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En matière de promotion du droit des enfants à un sain développement, le dossier du Canada laisse à désirer. Selon un nouveau rapport publié le 20 novembre, Journée nationale de l’enfant, la pauvreté est scandaleusement élevée chez les enfants. Pour améliorer la situation, il faut commencer par offrir de bons services publics, comme des garderies.

Le rapport d’Unicef Canada examine le bien-être des enfants 18 ans après la signature par notre gouvernement de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies. Même s’il a aidé à rédiger ce document progressiste – et juridiquement contraignant – notre pays n’a pas tenu toutes ses promesses. Le Canada arrive au 12e rang sur 21 pays riches. Le rapport examine la pauvreté, la santé, la violence, l’éducation et l’obésité chez les enfants.

Un enfant sur six vit dans la pauvreté et les taux ont augmenté de 20 pour cent depuis 1989. La pauvreté chez les enfants autochtones est presque deux fois plus élevée que la moyenne nationale et beaucoup de communautés éloignées n’ont pas accès à une eau potable, à un logement salubre et à une éducation de qualité. Ces statistiques accablantes ne sont pas nouvelles – et elles ne sont pas une surprise pour les députés fédéraux et les sénateurs. Un rapport du sénat publié au début de l’année avertissait que de nombreux enfants passaient entre les mailles du filet de sécurité. Pourtant, le gouvernement fédéral et certains gouvernements provinciaux continuent de sous-financer et de réduire les services qui pourraient réduire les écarts.

L’abolition de la pauvreté infantile commence par de bons services publics comme le logement, l’éducation, les garderies et l’eau. Le rapport de l’Unicef est publié le jour même où le projet de loi C-303, la Loi sur les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, proposé par le NPD, revient devant le Parlement pour une troisième lecture. Le projet de loi jette les bases d’un solide système pancanadien de services de garde à l’enfant et pourra protéger les garderies contre une prise de contrôle par une grande société étrangère.

La Convention de l’ONU reconnaît que les services de garde à l’enfance sont un droit fondamental et affirme que les gouvernements nationaux doivent assurer « la mise en place d’institutions, d›établissements et de services chargés de veiller au bien-être des enfants » – et que ces services doivent fournir des soins de grande qualité. La Convention engage aussi le Canada à « assurer aux enfants dont les parents travaillent le droit de bénéficier des services et établissements de garde d’enfants ».

Un système de garde à l’enfance de grande qualité et sans but lucratif permet aux enfants de prendre un excellent départ dans la vie et aide les parents à travailler ou à se scolariser et à se former davantage, ce qui leur donne une chance de briser le cycle de la pauvreté.

Les militantes de Code Bleu pour les services de garde tiennent des activités de signatures d’une proclamation de la Journée nationale de l’enfant qui demande au Parlement d’adopter le projet de loi C-303 et qui exige des dirigeants de toutes les instances gouvernementales qu’ils prennent les moyens voulus pour empêcher l’invasion des « sociétés » de garderies. Le SCFP se prépare à intensifier la pression exercée sur les élus, en coalition avec Code Bleu et d’autres alliés des mouvements syndicaux et de justice sociale.

Unicef Canada note une certaine amélioration de la santé et de l’éducation des enfants. Mais le dirigeant de l’organisation affirme que « nous pouvons, sans le moindre doute, améliorer la situation des enfants canadiens. »

Agissez en faisant parvenir un courriel à votre député fédéral pour lui demander d’adopter le projet de loi C-303. Vous pouvez aussi signer la pétition de l’Unicef qui demande au Canada de nommer un commissaire aux enfants qui aura le pouvoir d’obliger les gouvernements à rendre des comptes dans ces enjeux cruciaux.

Vous pouvez aussi télécharger la carte postale et l’envoyer au premier ministre Stephen Harper à pm@pm.gc.ca.