Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le géant allemand RWE AG vient d’annoncer son intention de vendre ses sociétés des eaux américaines et britanniques, American Water et Thames Water respectivement. La société RWE soutient qu’elle ne veut vendre les unités qu’en deux parties et qu’elle n’est pas intéressée à vendre séparément les nombreuses filiales d’American Water et de Thames Water.

Les marchés boursiers se sont réjouis de la mesure prise par RWE. Les analystes financiers ont souligné que, l’année dernière, les divisions des eaux avaient nui au bilan de RWE et à son potentiel de croissance, ce qui a fait chuter le prix des actions. Lorsque le projet de vente a été annoncé, le prix des actions de RWE a grimpé de 2 pour cent.

Toutefois, lorsque des sociétés privées des eaux décident de se retirer d’un marché, une immense instabilité peut s’ensuivre pour le public. Les municipalités doivent passer en cinquième vitesse et mobiliser de précieuses ressources pour acquérir des services d’eau ou trouver d’autres exploitants pour s’occuper de ces services. Toutes sortes de questions se posent alors : Les tarifs changeront-ils ? Les niveaux de service changeront-ils ? La sécurité de l’eau sera-t-elle meilleure, ou pire ?

Par exemple, on peut signaler le cas de Lexington, au Kentucky. Même si RWE a déclaré ne vouloir vendre American Water qu’en une seule entité, la ville de Lexington – dont les services d’eau sont assurés par Kentucky American Water, une filiale de RWE/American Water – consacre déjà d’immenses ressources au dossier. RWE a annoncé officiellement la vente d’American Water le 4 novembre 2005. Dès le 15 novembre, Lexington présentait des résolutions initiales et amorçait la recherche juridique sur la question.

Le conseil municipal de Lexington a présenté une résolution demandant que Kentucky American Water soit revendue à la ville ou à un groupe local d’investisseurs privés. Mais American Water a affirmé que Kentucky American n’était pas à vendre et que seule l’entité connue sous le nom de American Water, représentant 83 filiales, l’était.

Si l’eau de Lexington était restée publique, tout cet imbroglio aurait pu être évité. Il faut se rendre à l’évidence : services d’eau et profits ne font pas bon ménage.