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Les politiciennes et politiciens qui défendent la privatisation parlent d’amélioration des services. Mais peu de gens au Canada se laissent convaincre par leur baratin. En effet, bon nombre de personnes ne voient dans la privatisation que la toute dernière forme de favoritisme.

Selon un sondage Vector réalisé en novembre 1998, une répondante ou un répondant sur trois pense que la classe politique encourage la privatisation pour « assurer des contrats à leurs supporteurs politiques ». Un nombre de répondants légèrement plus élevé croit que « les économies à court terme » ont été le principal objectif.

Une répondante ou un répondant sur cinq seulement a donné comme motif « l’amélioration de la qualité des services publics ». Sensiblement le même nombre est d’avis que « les coupures d’emplois dans le secteur public » était le véritable objectif.

Ce sont les gens de la région de l’Atlantique et de l’Alberta qui sont les plus sceptiques face aux motifs des politiciennes et politiciens, peut-être parce que ce sont eux qui ont eu le plus d’expérience avec la privatisation. Ils ont vu qui a obtenu les contrats et ils ont vu les résultats.

En Alberta, 43 pour cent des répondantes et répondants sont d’accord que l’objectif principal des politiciens a été de fournir des contrats à leurs amis. Et dans la région de l’Atlantique, autant de personnes ont cité le favoritisme envers les suppor-teurs politiques que les trois autres raisons combinées.

Les jeunes adultes, les gens de couleur, les familles à faible revenu et l’électorat du Parti réformiste sont également susceptibles de voir le favoritisme comme le principal motif de la privatisation.

Les données de ce sondage démontrent que nous ne devons pas avoir peur de parler de favoritisme quand nous parlons de privatisation. La population canadienne sait que le problème existe et il est important de souligner qu’il ne fera qu’empi-rer avec la privatisation. L’expérience du Canada, de la Grande-Bretagne, de la Nouvelle-Zélande et de bon nombre de pays européens démontre que le risque de corruption est énorme lorsqu’il s’agit d’entreprises qui se disputent les contrats importants.