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Le plus grand syndicat canadien promet de combattre les modifications soudaines et unilatérales que souhaite apporter le gouvernement conservateur de Harper à l’assurance-emploi (AE).

Aujourd’hui, le Conseil exécutif national du SCFP s’est engagé par voie de résolution à mettre sur pied une campagne populaire contre le projet des Conservateurs, qui souhaitent démanteler l’AE, un geste qui menace la qualité des services publics sur lesquels comptent les communautés du pays.

Les travailleurs saisonniers, comme ceux qui œuvrent pour de nombreuses municipalités et commissions scolaires, tiennent un rôle crucial dans l’économie locale. Les nouvelles règles de l’AE feront en sorte que les employeurs municipaux et scolaires ne pourront plus rappeler au travail ces travailleurs qualifiés après leur mise à pied saisonnière normale. La résolution du CEN réclame un effort de lobbyisme afin de presser les municipalités, les commissions et conseils scolaires, ainsi que tous les paliers de gouvernement à se prononcer contre ces modifications perturbatrices que les Conservateurs cherchent à imposer à la collectivité, sans consultation publique ni débat.

Le SCFP aidera aussi ses sections locales et ses militants à faire entendre leur opposition. Enfin, il collaborera avec le mouvement ouvrier et ses alliés afin de faire apporter à l’AE des changements progressistes qui soutiendront les chômeurs canadiens.


Résolution du Conseil exécutif national du SCFP
Le 20 juin 2012

RIPOSTER AUX ATTAQUES DU GOUVERNEMENT HARPER CONTRE L’ASSURANCE-EMPLOI

LE SCFP NATIONAL DOIT :

Lutter contre les changements prévus au programme d’assurance-emploi du Canada qui réduiront les prestations et auront des conséquences néfastes pour

les travailleuses et les travailleurs, notamment en prenant les mesures suivantes :

Organiser, avec l’aide des divisions provinciales et de service, une campagne publique d’opposition au démantèlement de l’actuel système d’assurance-emploi par le gouvernement Harper

Écrire au premier ministre et au ministre responsable de l’assurance-emploi pour exiger qu’ils ne fassent pas de changements à l’assurance-emploi dans la loi budgétaire omnibus jusqu’à ce que le gouvernement consultent tous les intervenants afin de mettre en place un système d’assurance-emploi qui réponde aux besoins des Canadiennes et des Canadiens;

Écrire aux premiers ministres et aux ministres des finances des provinces et territoires pour les sensibiliser au fait que le projet de Stephen Harper visant à réduire considérablement l’accès aux prestations d’assurance-emploi et leur montant aura pour effet de transférer les coûts à leurs trésoreries en augmentant les paiements d’aide sociale destinés aux chômeuses et chômeurs canadiens;

Faire du lobbying auprès de tous les ordres de gouvernement, incluant les municipalités et les conseils scolaires, afin qu’ils fassent pression sur le gouvernement Harper pour qu’il renonce aux changements prévus à l’admissibilité à l’assurance-emploi, à la réduction des prestations et à la modification du processus d’appel;

Faire du lobbying auprès des municipalités, des conseils scolaires et d’autres employeurs qui comptent sur les travailleuses et travailleurs saisonniers pour fournir des services publics essentiels dans leurs collectivités afin qu’ils dénoncent des changements qui auront des répercussions négatives sur leur capacité à recruter des travailleuses et des travailleurs compétents dans leurs collectivités;

Fournir aux sections locales et aux militantes et militants les outils nécessaires pour exprimer leur opposition aux changements prévus en matière d’assurance-emploi par le gouvernement Harper, comme des fiches d’information, des pétitions en ligne, des exemples de lettres aux députés et des arguments de discussion; et

Poursuivre la collaboration avec le Congrès du travail du Canada, les affiliés et les organisations progressistes aux vues similaires afin d’apporter des changements à l’assurance-emploi qui soutiendront les Canadiennes et les Canadiens sans emploi.

PARCE QUE :

Le gouvernement Harper n’a reçu aucun mandat de l’électorat canadien pour modifier l’assurance-emploi de manière à nuire aux Canadiennes et aux Canadiens, maintenant ou plus tard.

Les changements imposés à l’assurance-emploi par le gouvernement Harper pénaliseront ceux que l’on qualifie de « prestataires fréquents » en réduisant l’accès à l’AE et en diminuant les prestations.

Avec ces changements, les prestataires à qui l’on refuse des prestations auront encore plus de difficulté à en appeler du refus et à recevoir une réponse à leur appel dans des délais raisonnables.

Les changements auront des conséquences négatives sur jusqu’à 50 000 membres du SCFP qui occupent des emplois saisonniers dans des conseils scolaires, des municipalités et des universités.

Les provinces et municipalités devront augmenter le financement destiné à l’aide sociale pour soutenir les Canadiennes et les Canadiens sans emploi poussés vers la pauvreté par la décision de Stephen Harper de réduire l’accès aux prestations d’assurance-emploi.

Pour 5,8 chômeuses et chômeurs canadiens, il y a une possibilité d’emploi.

En février 2012, seulement 39,9 % des Canadiennes et Canadiens sans emploi étaient admissibles aux prestations d’assurance-emploi.  Les changements négatifs proposés par le gouvernement Harper réduiront encore plus ce pourcentage.

Loin d’être un programme social, l’assurance-emploi est une assurance pour les chômeuses et chômeurs canadiens, payée par les travailleuses et travailleurs.