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Le SCFP est profondément troublé par l’éventuelle participation du Canada à l’intervention militaire en Iraq. Les députés débattront aujourd’hui, à la Chambre des communes, une motion qui fera entrer le Canada en guerre avec l’Iraq. On s’attend à ce que le gouvernement conservateur utilise sa majorité pour faire adopter cette motion, même si le NPD s’oppose à cette guerre.

Il semble que notre gouvernement envisage uniquement la force militaire comme solution au problème iraquien. Or, d’histoire récente, les actes occidentaux d’agression militaire, en Iraq ou ailleurs, n’ont amélioré en rien le sort des populations locales. Les Canadiens ont participé à des missions qui ont duré plusieurs années et où, après avoir bombardé des civils et occupé des collectivités, ils ont échoué à apporter une vie meilleure aux citoyens qu’ils prétendaient défendre.

Depuis dix ans, le gouvernement canadien a privé le système public de plusieurs milliards de dollars au profit de ses engagements militaires à l’étranger. Pourtant, on sait que, pour créer des conditions propices à la paix, il faut d’abord que le secteur public investisse dans l’infrastructure, l’éducation, la santé, les services sociaux et l’emploi. Au lieu de mener des actions militaires, le Canada devrait investir dans la création d’un climat de paix. Autrement, nous participerons au problème au lieu d’y trouver une solution.

« Que le gouvernement canadien lance le Canada en zone de guerre tout en refusant de s’expliquer sur son objectif, son rôle et sa stratégie de retrait, c’est scandaleux et irresponsable, lance le président national du SCFP, Paul Moist. On ne peut pas mettre nos soldats en péril pour une guerre que le gouvernement n’arrive pas à justifier. »

L’Alliance canadienne pour la paix souligne que, chez nous comme à l’étranger, le gouvernement canadien se trompe de priorités : « La plupart des pays qui choisissent de participer à ce nouvel assaut international sont ceux qui imposent le prétexte de l’austérité à leur propre population. Stephen Harper prétend qu’il n’y a plus d’argent pour les services publics, les programmes d’aide aux femmes, l’environnement, les écoles, la santé et le salaire de subsistance, mais il investit nos ressources dans des activités qui n’assureront d’aucune manière la prospérité économique et humaine à long terme, que ce soit en Iraq ou au Canada. »

Voici la transcription [en anglais] du discours qu’a prononcé Stephen Harper, vendredi dernier, à la Chambre des communes, suivi des répliques des partis d’opposition.