Plus que jamais, les travailleurs doivent coordonner leurs efforts, selon Mme Pavanelli, parce que « nous sommes le seul frein à la course aux profits démesurés des grandes entreprises et aux limites qu’elles veulent nous imposer ».
Rosa Pavanelli a déclaré aux délégués que pour remporter la guerre contre l’économie néolibérale, le mouvement syndical devra adopter un programme mondial cohérent et systématique. Au cours d’une entrevue, elle a nommé trois enjeux fondamentaux qui devront être abordés.
« Le premier est la fiscalité, le principal facteur d’accroissement des inégalités, a expliqué Mme Pavanelli. Les paradis fiscaux, les échappatoires fiscales et les exonérations fiscales sont tous des moyens flexibles à la disposition des entreprises, aux dépens des revenus des États. »
Le deuxième est l’idéologie de la réduction de la dette. « Cette idéologie s’est avérée inefficace, voire dangereuse pour nos économies et nos collectivités. Après presque neuf années d’austérité, pas un seul pays n’est encore revenu à la normale. »
Enfin, le mouvement syndical doit coordonner ses efforts tant sur la scène nationale que sur la scène mondiale—tout comme le font nos adversaires. Les efforts coordonnés des affilés de l’ISP pour s’opposer aux accords de commerce ont porté leurs fruits.
« L’Uruguay a décidé de se retirer des négociations de l’Accord sur le commerce des services (ACS). Le Paraguay emboîte le pas. Et la municipalité de Zurich a adopté une résolution déclarant que Zurich est sans ACS », a-t-elle précisé.