L’Ontario Compensation Employees Union (SCFP 1750-OCEU) exige que la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) rende des comptes, car la direction de la CSPAAT continue de minimiser et de nier les informations fournies par le syndicat concernant l’arriéré grandissant dans le traitement des demandes d’indemnisation et les mesures coûteuses prises pour y remédier. Le PDG et la direction de la CSPAAT ont assuré au public et au gouvernement que la CSPAAT était à jour dans ses dossiers, contredisant ainsi des éléments de preuve internes. Le ministre du Travail a ensuite répété cette fausse version des faits à l’Assemblée législative.
« Depuis des semaines, le PDG de la CSPAAT rassure la population de l’Ontario en disant que tout va bien, qu’il n’y a pas d’arriéré et qu’il n’y a pas de risque. Nous savons maintenant que c’est faux », déclare Harry Goslin, président du SCFP 1750-OCEU. « Une note interne émanant de la haute direction de la CSPAAT a fuité, révélant que les dossiers s’accumulent et que le système est débordé. »
Cette note interne, envoyée au personnel de la CSPAAT au cours de la fin de semaine, confirme que l’organisme prend des raccourcis en approuvant automatiquement la plupart des réclamations pour préjudice physique, y compris celles ayant fait l’objet d’un signalement retardé, qui impliquaient une condition médicale préexistante ou qui ont été contestées par l’employeur. Dans sa note, la CSPAAT admet que ces raccourcis « augmentent le risque » et ne servent qu’à contrer l’augmentation de l’arriéré.
Pire encore, David Piccini, le ministre du Travail, de l’Immigration, de la Formation et du Développement des compétences de l’Ontario, a répété les fausses informations du PDG pendant la période de questions. Il a ainsi lui aussi menti aux député(e)s et à la population en leur faisant croire que la CSPAAT était à jour.
« Si une personne quelconque mentait à son employeur, il y aurait des conséquences. Et pourtant, Jeffery Lang, le PDG de la CSPAAT, croit pouvoir tromper le ministre et le public et s’en tirer indemne. C’est inacceptable », s’offusque Harry Goslin. « Les règles du jeu doivent rester les mêmes, peu importe notre rang dans la hiérarchie. »
En tout, 3 600 travailleuses et travailleurs de première ligne de la CSPAAT sont en lock-out depuis le 21 mai. Les membres du syndicat réclament un accord équitable qui respecte les normes de la fonction publique et qui garantit aux personnes blessées le soutien qu’elles méritent, sans retard ou tromperie.
« Nous voulons une réponse immédiate du PDG. La direction de la CSPAAT ne peut plus se cacher derrière le gouvernement », conclut Harry Goslin. « Il faut mettre fin au lock-out. Les travailleuses et travailleurs sont prêts à retourner au travail pour réparer les dommages causés. »