NORTH BAY, ONT. — Le weekend dernier, on a mené un sondage pour savoir si les citoyens de North Bay approuvaient la récente décision de l’hôpital régional de congédier une infirmière qui a dénoncé publiquement la violence au travail. Les résultats de ce sondage seront dévoilés vendredi à 10 h 30 au 120 du chemin Lakeshore.
Le sondage mené par Public Polling comportait cinq questions. Il a élicité un taux de participation supérieur aux 10 pour cent qui sont la norme pour des enquêtes de ce genre : 17 pour cent des personnes contactées y ont répondu. Les questions testaient la perception, dans la population, du congédiement, à la fin janvier, de Sue McIntyre, infirmière auxiliaire à l’hôpital North Bay Regional Health Centre. Peu avant, dans une conférence sur les soins infirmiers qui s’est déroulée à Kingston, Mme McIntyre avait participé, aux côtés de plusieurs autres infirmières, à une table ronde sur les agressions commises par les patients sur les infirmières. L’hôpital l’a congédié en raison de commentaires que lui attribuait un communiqué de presse résumant les conclusions de la conférence.
« Nous sommes ravis et reconnaissants qu’autant de citoyens aient pris la peine, pendant leur weekend, de répondre au sondage, affirme le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), Michael Hurley. Depuis un mois, Sue a eu droit à énormément de soutien de la part de la population de North Bay et de l’ensemble des Ontariens. Cette problématique a suscité des échos qui vont bien au-delà de cet hôpital, de cette infirmière et de cette communauté. » Le sondage avait été commandé par le CSHO.
Le 29 février, près de 400 travailleurs de la santé ont participé à un rassemblement en appui à la réintégration au travail de Mme McIntyre, dont plus de 300 sont venus de Kingston, Hamilton et Ottawa en autobus, en pleine tempête hivernale. Cette manifestation a permis de constater que les manœuvres d’intimidation de la direction de l’hôpital de North Bay ne marchent pas. « Il y a beaucoup de gens qui sont plus déterminés que jamais à dénoncer les problèmes pour rendre les hôpitaux plus sûrs, autant pour les patients que pour le personnel », ajoute M. Hurley.
Un forum sur la violence au travail aura lieu le 21 mars à 19 heures. Linda Clayborne, une infirmière de Hamilton qui participait à la même table ronde que Mme McIntyre, compte parmi les personnes invitées à prendre la parole. Mme Clayborne faisait partie de la soixantaine de travailleurs de la santé qui ont fait la route de Hamilton à North Bay pour participer au rassemblement du 29 février.
Selon M. Hurley, le taux de participation étonnamment élevé au sondage illustre à quel point ce dossier a frappé une corde sensible dans la communauté. « Le fait de savoir ce que pense la communauté de la manière dont l’hôpital a géré la situation nous sera utile à tous, avance-t-il. Nous espérons que le ministre de la Santé se donnera la peine d’étudier les conséquences du geste de l’hôpital de North Bay et qu’il prendra les dispositions qui s’imposent. »
Au terme de la conférence de Kingston, les infirmières avaient demandé au ministre de la Santé d’adopter les mesures suivantes :
- faire adopter une loi qui protège les travailleurs de la santé contre la violence au travail ;
- permettre aux travailleurs de la santé de refuser un travail dangereux, droit qu’ont les autres employés du secteur public ;
- poursuivre au criminel les patients et les proches qui agressent les membres du personnel ;
- ramener le financement et la dotation en personnel des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée ontariens à la moyenne nationale.
Pour en savoir plus, contactez :
Michael Hurley
Président du CSHO
416-884-0770
Stella Yeadon
Service des communications du SCFP
416-559-9300