Le budget provincial faisait miroiter une augmentation de 3,1 pour cent des crédits des hôpitaux. Pourtant, de North Bay et Sudbury à Kenora et Thunder Bay, la hausse moyenne du financement des hôpitaux du nord de la province est de 2 pour cent… à une retentissante exception près.
Dans le nord‑est de la province, 25 hôpitaux se partagent 23 millions de dollars. Dans le nord‑ouest, douze hôpitaux doivent se partager la maigre somme de 9 millions de dollars. Même les hôpitaux affichant un déficit important n’ont eu droit qu’à une majoration de 2 pour cent, ce qui est bien inférieur aux 3,1 pour cent annoncés dans le budget d’avril. En revanche, l’hôpital Sault Area Hospital a eu droit à une majoration de 3,8 pour cent.
« C’est encore trop peu, souligne le président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP), Michael Hurley, mais c’est beaucoup plus que ce qu’ont reçu les autres hôpitaux du nord, dans des collectivités où il n’y a pas d’élection partielle. D’où la question : s’agit-il d’une décision politique ? »
Demain (mercredi 24 mai 2017 à 10 h 30), M. Hurley se rendra à Sudbury pour une conférence de presse (au 888, rue Regent, suite 206). Il y fera le point sur un projet de manifestation provinciale en soins de santé dans cette ville le 8 juin prochain. Le CSHO réclame toujours une augmentation de 5 pour cent des crédits de l’État aux hôpitaux.
Selon M. Hurley, les hôpitaux du nord de l’Ontario vivent tous les mêmes difficultés : des taux de maladie chronique et de cancer supérieurs à la moyenne, une situation pire qu’ailleurs en matière de santé mentale chez les enfants et les jeunes, ainsi qu’un pourcentage plus élevé de personnes âgées. « En outre, dit-il, on trouve dans le nord plus de personnes qui n’ont pas accès à un médecin de famille, de personnes à faible revenu et de personnes autochtones qui n’ont ni logement adéquat ni eau potable. Tous ces facteurs se conjuguent à la géographie pour punir le Nord ontarien. C’est pourquoi il faut augmenter les crédits des hôpitaux nordiques suffisamment pour couvrir au moins la hausse de leurs frais de fonctionnement. »