La précarité d’emploi a des répercussions sur la qualité de vie, la santé et le bien-être des gens, ce qui, en retour, affecte la collectivité. C’est le point le plus important à être ressorti d’une série d’assemblées publiques sur la précarité d’emploi dans le secteur de l’enseignement postsecondaire organisée par le SCFP en début d’année.

Dans un nouveau rapport, le SCFP présente les grandes leçons transmises par ses membres et ses alliées dans ces assemblées. On y parle de distinctions importantes sur les formes qu’adopte la précarité d’emploi dans les campus, particulièrement le fait que le travail précaire ne se limite pas aux remplacements et aux fonctions de courte durée. En effet, certains employés temporaires sont en poste depuis de nombreuses années, au point d’être promus à un poste de cadre, voire de directeur de département.

Qui plus est, ce rapport révèle qu’un nombre croissant d’établissements font travailler leurs étudiants sans rémunération ni protection adéquates. On constate tout particulièrement une hausse du recours à des étudiants de premier cycle dans des tâches académiques et de soutien.

Le recours croissant au travail précaire a de graves conséquences sur les travailleurs. Les travailleurs à statut précaire affichent un taux de stress plus élevé. Ils ont plus de difficulté à faire respecter leurs droits. Ils ont peu de marge de manœuvre dans des choix de vie que nous tenons pour acquis. Ils sont moins susceptibles de se qualifier aux programmes et services gouvernementaux. Enfin, la précarité affecte souvent la qualité du travail, et rends la situation plus difficile pour les collègues.

À la fin de son rapport, le SCFP énumère quelques pistes de lutte à la précarité d’emploi pour le SCFP, ses sections locales, ses membres et ses alliés. Sont mentionnées comme stratégies : la syndicalisation, la négociation collective et la participation dans l’arène politique.

Le SCFP continuera de prioriser la lutte à la précarité d’emploi et de réclamer des collèges et universités qu’ils s’assurent que tous les emplois dans le secteur postsecondaire soient de bons emplois.

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