La sous-traitance des services dans le secteur postsecondaire canadien nuit aux personnes défavorisées en offrant un salaire de misère et de faibles avantages sociaux. C’est ce que révèle un nouveau rapport du Syndicat canadien de la fonction publique rendu public aujourd’hui.

Qui paie ? Le coût de la sous-traitance dans les établissements postsecondaires canadiens examine les données sur les salaires et les avantages sociaux du personnel de l’alimentation et des services d’entretien dans le secteur postsecondaire. Le rapport constate que la sous-traitance prive les travailleuses et les travailleurs de plus de 1000 dollars par mois, en plus des manques à gagner enregistrés au niveau des prestations de retraite, des congés de maladie et d’autres avantages sociaux.

« La majorité de ces gens sont des femmes, des personnes noires, racisées, ou immigrantes, bref des gens qui font déjà face à un écart salarial et à d’autres désavantages en matière d’emploi. Pourquoi les établissements d’enseignement postsecondaire, qui sont censés avoir à cœur la diversité et l’équité, font-ils subir des pertes financières énormes à des travailleuses et des travailleurs en quête d’équité ? », a demandé le président national du SCFP, Mark Hancock.

Le rapport se penche aussi sur la syndicalisation. Les données montrent que la sous-traitance est fréquemment utilisée pour saper le droit à la représentation syndicale et retirer les salaires et les avantages sociaux obtenus par la main-d’œuvre syndiquée au fil du temps.

« Il faut se demander quelles sont les responsabilités des établissements d’enseignement postsecondaire envers la société, eux qui bénéficient du financement des gouvernements.  Les seuls gagnants de la sous-traitance sont les multinationales, alors que les travailleuses, les travailleurs et nos communautés en paient le prix », a conclu la secrétaire-trésorière nationale du SCFP, Candace Rennick.