Chers confrères, chères consœurs, chers amis,

Le SCFP national souhaite féliciter ses membres du secteur de l’éducation de l’Ontario pour avoir conclu une entente de principe au terme d’une ronde de négociations particulièrement difficile avec le gouvernement de l’Ontario et le Conseil des associations d’employeurs.

Aucune entente ne contient tout ce que nous réclamons, mais nous sommes convaincus que le comité de négociation a obtenu le maximum possible. C’est un résultat particulièrement bon compte tenu des attaques contre votre droit à la négociation collective et votre droit de grève que représentait l’inconstitutionnelle loi 28, maintenant abrogée. Ce projet de loi, que vous avez fait tomber, aurait imposé une convention collective concessionnelle et des salaires moitié moindres que ce que votre comité a obtenu.

Le comité de négociation du CSCSO est parvenu à un règlement salarial révolutionnaire, après plus de dix ans de restrictions salariales imposées par la loi. L’augmentation convenue d’un dollar l’heure pour chaque année d’une convention collective de quatre ans se traduira par des augmentations annuelles moyennes de 3,59 pour cent dans l’ensemble de votre unité de négociation, soit environ 14,4 pour cent d’augmentation composée sur quatre ans. Pour les gens les moins rémunérés du secteur de l’éducation, le taux forfaitaire d’un dollar l’heure représente une augmentation de plus de 4,2 pour cent par année ou 16,8 pour cent d’augmentation composée sur quatre ans.

La négociation d’une augmentation forfaitaire est un accomplissement en soi, un accomplissement qui hausse le salaire de nos membres les moins bien rémunérés plus que ce qu’une augmentation en pourcentage n’aurait pu. 

De plus, votre comité de négociation a obtenu du financement pour uniformiser la fiducie de prestations, il a repoussé les concessions dans les congés de maladie et il a obtenu le statu quo en ce qui concerne la sécurité d’emploi.

Soulignons aussi que votre comité de négociation a réussi à obtenir le remboursement des deux jours de protestation politique que vous avez été contraint d’entreprendre à la suite de l’adoption de la loi 28. C’est un accomplissement particulièrement approprié, puisqu’il reconnaît que vous n’auriez jamais dû avoir à protester pour conserver le droit à la négociation que vous confère la Charte des droits et libertés.

Bien que vous n’ayez pas été en mesure d’obtenir tout ce que vous espériez dans ce cycle, à savoir le financement de services supplémentaires très nécessaires, nous vous recommandons d’accepter cette entente de principe aux côtés de votre comité de négociation. Votre lutte pour de meilleurs services dans l’éducation publique se poursuivra sur la scène politique et communautaire, grâce aux efforts de mobilisation considérables du CSCSO.

Nous sommes très fiers de ce qui a été accompli dans cette ronde de négociations, l’une des plus difficiles que le Canada a connue cette année.

Veuillez accepter nos salutations solidaires.

Le président national,
MARK HANCOCK

La secrétaire-trésorière nationale,
CANDACE RENNICK