En matière de soins de longue durée, des recherches australiennes récemment publiées montrent que les établissements publics offrent de meilleurs soins et de meilleurs résultats pour les résidents que ceux à but lucratif. La qualité des soins et la qualité de vie des personnes âgées sont plus élevées, et les conditions de travail sont nettement meilleures dans les établissements publics.
Cette étude renforce ce que le SCFP répète depuis des années : la principale préoccupation dans ces établissements devrait être la qualité des soins et non les profits des actionnaires. C’est pourquoi le SCFP fait campagne pour repenser les soins de longue durée en supprimant le motif de profit du système et en promouvant la propriété et l’exploitation publiques des établissements.
Le rapport de la Commission royale australienne sur la qualité et la sécurité des soins aux personnes âgées (disponible en anglais seulement) a examiné une cinquantaine d’indicateurs de qualité pour comparer les établissements à but non lucratif, à but lucratif et publics. Parmi ces indicateurs, mentionnons : les résultats cliniques, la malnutrition et les décès prématurés, le recours à la médication et aux moyens de contention, les mesures de conformité, les plaintes des résidents, les plaintes relatives aux soins de santé ou aux soins personnels, les signalements d’agressions et de disparitions de résidents, la qualité de la nourriture, la sécurité, les compétences du personnel et le niveau de dotation de celui-ci.
En Australie, 57 pour cent des établissements de soins de longue durée sont gérés par des organismes à but non lucratif, tandis que 34 pour cent sont gérés par des entreprises à but lucratif. Les neuf pour cent qui restent sont gérés par l’État.
Les résultats de l’Australie sont limpides : comparativement aux établissements à but lucratif, les établissements publics fournissent plus de soins infirmiers directs, affichent des taux de chutes plus bas et respectent les normes de dotation en personnel. Il ne reste aucun doute : les établissements publics sont les plus performants en matière de soins aux personnes âgées, tandis que ceux à but lucratif exposent les résidents à un plus grand risque.
Il est temps que nos gouvernements provinciaux et fédéral coopèrent pour apporter les changements systémiques dont le secteur canadien des soins de longue durée a désespérément besoin. L’étude australienne est concluante, tout comme les recherches des vingt dernières années : une partie de la solution aux problèmes des soins de longue durée passe par l’élimination du profit et la création d’un secteur entièrement public.