Alors que les yeux du monde entier sont tournés vers le rassemblement le plus important sur les changements climatiques, la COP26, les chauffeuses et chauffeurs d’autobus de Laval sont forcés de faire la grève afin de protéger l’offre en transport collectif dans leur ville.

« Le transport collectif est la seule façon de se sortir de la crise climatique. La direction de la Société de transport de Laval (STL) se met la tête dans le sable en refusant de voir ce qui est pourtant évident : sans offre adéquate en transport public, les Lavalloises et Lavallois vont se retourner vers les voitures. Par sa mauvaise gestion, celle-ci est en train de mettre en péril le service de transport de Laval. Nous ne voulons pas la grève, mais nous la faisons pour assurer le développement durable de la ville », d’expliquer Patrick Lafleur, président du SCFP 5959.

Pour ces mêmes raisons, le syndicat a lancé une campagne de sensibilisation sur l’importance de la mobilité collective à Laval avec le slogan « Mobilisés pour la mobilité! »

La partie syndicale, qui a en main un mandat de grève voté à 99 % par ses membres en janvier 2021, se heurte à la fermeture de la STL face à ses revendications, et ce, malgré plusieurs concessions faites par celle-ci.

Campagne électorale municipale dimanche

Cette grève a lieu à quelques jours du vote dans la campagne électorale municipale. Des représentants syndicaux ont rencontré toutes les personnes candidates en lice pour les postes à la mairie et de conseillères et conseillers municipaux afin de les sensibiliser au fait que la STL entrave le processus de négociation.

« En 2021, le transport en commun devrait être un dossier d’une importance capitale pour toutes les villes de la taille de Laval. Il n’y a pas de relance économique verte s’il n’y a pas de transport public », de conclure Patrick Lafleur.