Comme de nombreux services essentiels doivent être assurés 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, certains membres du SCFP doivent effectuer du travail par quarts. Il est toutefois possible d’atténuer les impacts négatifs du travail par quarts sur leur santé, et ce, sans compromettre la qualité des services.

Le travail par quarts englobe tous les horaires de travail quotidiens autres que les horaires de jour réguliers (de 7 h ou 8 h jusqu’à 17 h ou 18 h).

Effets du travail par quarts

Les rythmes circadiens sont les modifications d’ordre physique, mental et comportemental qui suivent un cycle d’environ 24 heures. Ils sont activés principalement par l’alternance du jour et de la nuit.

Les travailleurs dont le sommeil est affecté par les perturbations de leur rythme circadien ont probablement un risque plus élevé de développer un cancer du sein ou un cancer colorectal.

Le travail par quarts peut avoir d’autres effets négatifs :

  • troubles du tube digestif.
  • troubles du système cardiovasculaire.
  • troubles métaboliques.
  • accidents de travail plus fréquents à cause de la fatigue.
  • effets négatifs sur la croissance du fœtus et, par conséquent, sur le poids des bébés à la naissance.
  • anxiété et dépression causées par l’isolement social.
  • perturbation de la vie personnelle et familiale.

Stratégies pour contrer les effets du travail par quarts

Les personnes qui travaillent par quarts vivent de multiples problèmes dus au bouleversement de leurs habitudes de repas, de sommeil et de travail. Pour en atténuer les effets, les travailleurs peuvent notamment :

  • travailler selon une rotation de courte durée, comprenant deux ou trois quarts de jour, puis deux ou trois quarts de nuit, suivis d’une période de repos. Cette forme de rotation diminue la perturbation des rythmes circadiens, tout en permettant aux travailleurs de maintenir, du moins en partie, des interactions sociales régulières.
  • négocier des périodes de repos adéquates pour les travailleurs effectuant des quarts, éliminer le plus possible les horaires discontinus et le travail de nuit et porter une attention particulière lorsque le travail est effectué seul.
  • dans le cas des quarts de travail effectués en rotation, adopter une forme de rotation qui progresse vers la fin du jour plutôt que l’inverse. Une rotation allant du jour au soir puis à la nuit permet une meilleure adaptation des rythmes circadiens. Il est aussi préférable d’éviter les quarts de travail qui commencent avant 6 h.
  • prévoir des siestes de 20 à 30 minutes pendant les pauses, surtout durant les quarts de nuit.
  • faire une activité physique régulière pour favoriser le sommeil et en améliorer la qualité. L’exercice diminue également la sensation de fatigue, tout en augmentant la vigilance, la vigueur et l’énergie.
  • prendre des collations et des repas nutritifs et consommer des aliments peu transformés et pauvres en gras, en glucides et en sucre, ce qui aide à prévenir les baisses d’énergie et à minimiser les bouleversements du sommeil.
  • limiter le recours aux stimulants comme la caféine, la nicotine et l’alcool, surtout au coucher.
  • demander à l’employeur de prévoir une aire de repos spéciale, aussi sombre et tranquille que possible.

Cet article est un condensé. Pour plus d’informations sur le travail par quarts, notamment sur les stratégies plus larges facilitant l’adaptation des travailleurs, consultez la fiche d’information complète.