À la suite de la réaction bien sentie des représentants du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et du Conseil provincial du secteur municipal (CPSM) du SCFP, ainsi que de celle du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301), c’est maintenant au tour du Conseil provincial du secteur du transport terrestre (CPSTT), qui représente 8540 membres chauffeurs d’autobus et employé(e)s de réseau de transport du Québec, de s’insurger contre les propos de la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Rappelons que Mme Plante, laquelle réclame à Québec de nouvelles sources de revenus ainsi que des outils supplémentaires pour les accroître, a suggéré au gouvernement Legault de décréter les salaires des employé(e)s municipaux(ales), qui, selon une récente étude, gagnent plus que leurs vis-à-vis provinciaux.
Selon le président du CPSTT, Anthony Latour, la mairesse Plante a littéralement raté sa cible puisque les difficultés des sociétés de transport découlent plutôt d’un manque de courage politique envers l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Celle-ci, à huis clos, avec la complicité silencieuse de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, réduit les services aux usagères et usagers et privatise les réseaux.
« Insinuer que les problèmes budgétaires actuels sont liés aux conditions de travail avantageuses des employé(e)s est un raccourci douteux, voire tout simplement malhonnête. Alors même que l’ARTM s’ingère et dilapide les fonds publics dans des monopoles privés, il serait temps que Mmes Plante et Guilbault se rappellent que le transport collectif n’a qu’un seul objectif : desservir la population », de conclure le président.
Le retour cyclique du débat sur la rémunération du personnel travaillant dans les Villes n’est pas près de s’arrêter. Par le passé, cet enjeu a parfois servi d’argument massue afin de légiférer pour réduire les conditions de travail et les régimes de retraite de milliers d’employé(e)s municipaux(ales) et des sociétés de transport au Québec.
Le SCFP réitère que la négociation est la seule voie à prendre pour conclure des ententes de façon à préserver la paix industrielle.