Le SCFP-Nouvelle-Écosse demande au gouvernement de McNeil d’augmenter immédiatement le financement de tous les établissements publics de soins de longue durée, afin d’assurer le financement minimal requis pour un personnel suffisant permettant de fournir à chaque pensionnaire 4,1 heures de soins, chaque jour.

« Beaucoup de nos membres nous disent que, en moyenne, ils ont moins de dix minutes pour préparer chaque pensionnaire pour la journée », explique Louise Riley, présidente du comité de coordination des soins de longue durée du SCFP-Nouvelle-Écosse). « Aussi incroyable que ça puisse paraître. Dix minutes ou moins. Combien d’adultes non handicapés connaissez-vous qui peuvent se préparer pour la journée en dix minutes? »

Le SCFP demande plus précisément une augmentation immédiate du nombre d’employés, soutenue par un nouveau financement à l’autorité sanitaire qui comprend ce qui suit :

  • recrutement d’assistants en soins continus, et d’autres membres d’équipe de soins;
  • rétablissement de l’aide financière aux étudiants du programme d’assistants en soins continus à un établissement public de la Nouvelle-Écosse (annulée en 2013) et un nouveau programme de bourses d’études à titre de soutien financier;
  • exigences en matière de responsabilisation pour veiller à ce que les nouveaux fonds soient appliqués directement aux soins;
  • normalisation du calcul, de la collecte des données et de la déclaration des niveaux de dotation;
  • normalisation de la prévention de la violence et des programmes de santé et de sécurité, y compris une formation offerte à tous les employeurs.

La présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen, souligne qu’un meilleur soutien financier est nécessaire pour encourager les gens à suivre le programme de formation des assistant(e)s en soins continus. « Les frais de scolarité sont de presque 7 000 $ pour les cours en soins continus, et cela ne couvre pas les frais de subsistance. Beaucoup de personnes qui voudraient travailler dans ce domaine, surtout des femmes, n’en ont tout simplement pas les moyens. »

« Nous avons rencontré le ministre des Relations de travail, Mark Furey, en juillet, pour lui demander de faire équipe avec le syndicat pour élaborer une stratégie de recrutement et de maintien en poste des employés pour les soins de longue durée et les soins à domicile, mais nous n’avons pas eu de nouvelles du ministre depuis », a dit Nan McFadgen.

« Au premier ministre McNeil, au ministre Delorey et au ministre Furey, je dirais : “Nous vous tenons responsables de cette crise. Nous avons besoin de solutions, et nous en avons besoin maintenant” », a-t-elle conclu.

« Cette crise est le résultat direct des compressions budgétaires imposées par des politiciens pour qui le bien-être et les contributions de nos aînés n’ont pas de valeur », a dit Louise Riley. « Nous ne devrions pas avoir à lutter pour obtenir de meilleures conditions de travail, et nous ne devrions pas avoir à lutter pour améliorer les soins de longue durée.

Tous les habitants de la Nouvelle-Écosse devraient avoir droit à des soins de longue durée de qualité. »

Le SCFP représente environ 4 000 membres qui travaillent dans 49 foyers de soins de longue durée en Nouvelle-Écosse.