Avant le budget de demain en Ontario, les travailleurs des hôpitaux et des soins de longue durée, qui ont porté les pires risques de la pandémie au cours de la dernière année, ont entouré Queen’s Park dans le cadre d’une manifestation au volant pour transmettre un message clair au premier ministre Doug Ford et à son ministre des Finances : respectez-nous. Protégez-nous. Payez-nous.

Après un an de sacrifices, notamment en s’isolant de leurs proches et en travaillant des quarts épuisants tout en risquant l’infection en raison du manque d’EPI, les travailleurs de la santé qui sont membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), du SEIU Healthcare et d’Unifor exigent des mesures audacieuses comme de meilleurs emplois et une protection accrue en milieu de travail pour soutenir le travail essentiel qu’ils accomplissent. Jusqu’à présent, près de 20 000 travailleurs de la santé de l’Ontario ont été infectés par la COVID-19 et vingt d’entre eux sont décédés. 

Aujourd’hui, les syndicats représentant 175 000 travailleurs de la santé en Ontario ont réitéré leur demande pour les solutions à long terme suivantes qui stabiliseraient la main-d’œuvre des hôpitaux, des soins à domicile et des soins de longue durée, tout en améliorant les soins aux résidents et aux patients :

  • offrir la « prime pandémie » de quatre dollars l’heure à tous les travailleurs de la santé et la rendre permanente;
  • fournir l’EPI dont les travailleurs de la santé ont besoin pour travailler en toute sécurité;
  • accorder un congé de maladie payé pour les maladies en lien avec la COVID-19 et verser une rémunération aux employés qui s’isolent ou qui attendent le résultat de leur test COVID-19;
  • renverser la tendance à l’exode du personnel dans la santé en transformant le travail à temps partiel exploiteur en emplois à temps plein avec avantages sociaux et salaire suffisant.

Les syndicats affirment qu’au cours de l’année de la pandémie, le gouvernement conservateur est passé d’une solution à court terme à l’autre sans réussir à apporter des changements de fond pour stabiliser la main-d’œuvre du secteur de la santé, qui, même avant la pandémie, était confronté à des pénuries. L’une des mesures palliatives utilisées est le recours à des agences de personnel pour inonder les soins de longue durée avec du personnel occasionnel généralement non formé et exploité. En outre, l’offre d’une hausse de salaire temporaire, la prime pandémie, à une partie seulement de la main-d’œuvre de la santé a créé des divisions inutiles.

CITATIONS :

« Les infirmières, les préposés aux services de soutien à la personne et les autres employés des hôpitaux et des soins de longue durée sont essentiels. Ils étaient vitaux avant la pandémie. Alors pourquoi récompensons-nous ce travail, effectué principalement par des femmes, par un salaire bas, des conditions de travail dangereuses et des congés de maladie non rémunérés ? Le budget d’aujourd’hui doit refléter le fait que ces travailleurs ont fait de nombreux sacrifices économiques pendant la pandémie et étendre la prime de quatre dollars à tous les employés du secteur de la santé. » — Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP).

« Après avoir été qualifiés à maintes reprises de héros et de champions par le gouvernement du premier ministre Ford, les travailleurs de la santé verront si le budget provincial de demain les récompense ou s’il ne s’agissait que de paroles creuses. Les femmes et les hommes qui ont pris soin de nos proches pendant la pandémie ne méritent rien de moins que la sécurité économique qui vient avec un emploi à temps plein et un salaire décent. Il est temps de rendre permanente la prime pandémie de quatre dollars l’heure pour tous les travailleurs de la santé. » — Sharleen Stewart, présidente du SEIU Healthcare

« Les systèmes de soins de santé et de soins de longue durée de l’Ontario étaient en crise avant la pandémie. La COVID-19 n’a fait qu’aggraver la situation des malades et des plus vulnérables. Or, le gouvernement Ford s’est limité à des solutions ponctuelles. Ce budget doit rendre permanentes les augmentations salariales temporaires des travailleurs de première ligne, imposer des congés de maladie et financer l’élimination de la dépendance aux emplois précaires à temps partiel. » — Katha Fortier, adjointe du président national d’Unifor.