NORTH BAY, ONTARIO – Les résultats des recherches appuient fortement le maintien de Cassellholme dans le secteur public municipal, selon la professeure Susan Braedley, qui sera conférencière invitée à un forum communautaire à North Bay, le 7 juin 2016. De plus, ajoute la chercheuse de l’Université Carleton, concernant deux études internationales sur les soins de longue durée et le vieillissement sain, « la prestation des services dans le secteur municipal n’est pas seulement préférable pour les pensionnaires des foyers de soins, mais également pour le système de santé de l’Ontario dans son ensemble ».

Les membres du conseil de Cassellholme et des neuf municipalités, qui contribuent au financement opérationnel du seul foyer de soins de longue durée public municipal à Nipissing Est, manigancent en coulisse par suite du rapport d’un consultant qui recommande le désinvestissement du secteur municipal et la privatisation de Cassellholme. 

Dans l’ensemble, les établissements de soins de longue durée exploités dans le secteur municipal offrent des soins de meilleure qualité que les foyers à but non lucratif et de bien meilleure qualité que les foyers à but lucratif. « Selon les données des recherches, les foyers de soins de longue durée du secteur public fournissent les meilleurs indicateurs de qualité », dit Susan Braedley.

« De plus, les preuves démontrent clairement que le nombre d’hospitalisations des résidents des foyers de soins de longue durée publics est bien inférieur à celui des foyers sans but lucratif et à but lucratif du Canada. Et le nombre de leurs visites à la salle d’urgence est bien inférieur. Autrement dit, en privatisant un foyer de soins de longue durée, la municipalité transfère des coûts élevés vers le système de santé. En fait, elle augmente les frais des contribuables, tout en réduisant les actifs publics », a dit Susan Braedley. 

Dans les quelques cas où des maires et conseillers des localités ont été « forcés de commenter publiquement les négociations secrètes de désinvestissement, ils tentent maintenant de brouiller la différence entre les foyers de soins sans but lucratif appartenant aux municipalités, au secteur public et au secteur privé. Essentiellement, le président du conseil de Cassellholme prétend qu’il ne s’agit pas de privatisation, alors que c’est très certainement le cas », déclare Fred Hahn, président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) de l’Ontario.

Selon Susan Braedley, la privatisation survient lorsqu’un service appartenant à un établissement du secteur public est saisi d’une administration municipale ou d’un organisme de financement gouvernemental pour être cédé à un organisme du secteur privé, qu’il s’agisse d’un organisme communautaire sans but lucratif ou à but lucratif. « Les sociétés sans but lucratif (y compris les organismes de bienfaisance à but non lucratif) ne sont pas publiques. Elles n’appartiennent pas au secteur public et ne sont pas exploitées par le secteur public. Ces organismes indépendants doivent rendre des comptes à un petit conseil d’administration qui désigne ses propres membres, et non à l’ensemble de la communauté. Les actifs qu’ils détiennent sont détenus par la société à but non lucratif et non par le secteur public. La communauté perdrait donc un bien public si Cassellholme était privatisé et géré par un conseil indépendant. »

Les représentants de Cassellholme ont entamé un processus de renouvellement des immobilisations et croient qu’ils doivent changer leurs pratiques de gouvernance pour ce faire. « Ce n’est pas le cas », a dit Hahn. Le gouvernement de l’Ontario, par l’intermédiaire du ministère de la Santé et d’autres organismes, comme Infrastructure Ontario, « a la capacité de renouveler l’infrastructure sans sacrifier les normes de soins élevées des foyers de soins de longue durée. Nous encourageons vivement le ministre de la Santé à dire non au désinvestissement municipal de Cassellholme. »

Pour plus de renseignements :

Stella Yeadon
Communications du SCFP
 416-559-9300

Fred Hahn
Président du SCFP Ontario
 416-540-3979

Susan Braedley
Professeure agrégée de l’Université Carleton
 613-290-4668