La sous-traitance de services dans le cadre du projet de réaménagement de l’hôpital QEII soulève des problèmes de sécurité, estime la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen.
« L’externalisation de l’exploitation et de la maintenance de la nouvelle centrale électrique du QEII constitue un pari risqué, explique-t-elle. On sait déjà que les entrepreneurs à qui l’on sous-traite des travaux de maintenance tournent les coins ronds pour accroître leurs profits. Nous l’avons constaté dans les hôpitaux en PPP partout au Canada; les conséquences sont graves. »
La nouvelle que la centrale électrique de l’hôpital sera conçue, construite, financée, exploitée et entretenue par une entreprise privée a été annoncée lors de la réunion du Comité des comptes publics de mercredi.
« Il s’agit de la première confirmation que nous recevons d’un contrat de sous-traitance au nouvel hôpital. Nous ne savons pas quel en sera le coût, parce que le gouvernement refuse de rendre publique sa demande de propositions, mais soyez certain que cela coûtera plus cher, parce que l’État demande au secteur privé d’assumer le risque. »
Le SCFP, de concert avec d’autres groupes de la communauté, réclame la publication de tous les documents liés au projet de réaménagement de l’hôpital QEII, conformément aux obligations législatives du gouvernement en matière de transparence et de responsabilité publique.
Pour Mme McFadgen, les preuves sont légion que le maintien des infrastructures et des services publics entre les mains de l’État représente une meilleure valeur pour les contribuables.
« Le gouvernement a pris la bonne décision en abandonnant l’idée de recourir à un partenariat public-privé pour la construction d’établissements de santé au Cap-Breton. Il n’est pas trop tard pour opter pour l’inclusion du financement, de l’entretien et de l’exploitation de l’infrastructure de soins de santé à Halifax dans un modèle public. Cela irait dans l’intérêt de la population. »