En réponse claire aux efforts de syndicalisation, l’Université de Waterloo (UW) a annoncé que le salaire des étudiants de deuxième et troisième cycle passera de 33,89 $ à 45 $ l’heure. Cette décision rajustera le salaire d’un assistant d’enseignement à l’UW à la norme dans le secteur, même s’il restera un retard à combler au niveau de la rémunération totale par rapport aux autres universités.
« Soudainement, l’UW a trouvé de l’argent pour accorder aux étudiants diplômés une énorme augmentation de salaire, après avoir initialement offert des miettes. Pourquoi ? De toute évidence, les efforts d’organisation d’un syndicat ont incité l’administration à donner la priorité à la main-d’œuvre étudiante », estime Craig Saunders, le conseiller du SCFP affecté à cette campagne de recrutement.
Tout au long de la pandémie, les étudiants diplômés se sont organisés afin de créer un syndicat pour les quelques milliers d’étudiants de deuxième et de troisième cycle employés sur le campus. L’UW est l’une des dernières grandes universités canadiennes dont les assistants d’enseignement ne sont pas syndiqués, et cela paraît dans leur rémunération, qui est de loin inférieure à celle de leurs pairs de la province.
Les travailleurs étudiants diplômés sont conscients que la création d’un syndicat est essentielle à l’augmentation de leur traitement. Sinon, l’employeur pourrait simplement augmenter leurs frais de scolarité, récupérer le financement des étudiants diplômés ou refuser d’augmenter les salaires à l’avenir pour compenser une augmentation ponctuelle.
Les étudiants diplômés organisateurs cherchent aussi à obtenir de meilleures clauses sur les congés, les avantages sociaux, la protection contre la hausse des frais de scolarité, le harcèlement, la résolution des problèmes identifiés par les étudiants internationaux et le soutien aux étudiants noirs et autochtones victimes de discrimination.
« La syndicalisation, ça marche, pointe Craig Saunders. Nous voulons couler cette augmentation de salaire dans le béton, puis poursuivre nos efforts sur les problématiques des étudiants diplômés qui ne sauraient être résolues par une simple augmentation. Nous ne renoncerons pas à obtenir un salaire équitable et des conditions de travail décentes. »