Le gouvernement du Manitoba annule tous ses plans de partenariats public-privé (PPP) en éducation et s’engage à construire cinq écoles publiques à Winnipeg et à Brandon.
Le gouvernement avait d’abord prévu bâtir quatre écoles en PPP. Au terme d’une analyse coûts-avantages, il a réalisé qu’en assurant lui-même le financement, il pouvait économiser suffisamment pour construire une cinquième école.
Les membres du SCFP ont joué un rôle clé dans cette décision. Depuis plus d’un an, ils mènent campagne pour expliquer les désavantages des PPP. Lors d’assemblées communautaires, devant les conseils scolaires, dans les médias ou même de porte en porte, ils ont sensibilisé les citoyens aux dangers de la privatisation.
« Nous sommes soulagés que le gouvernement ait abandonné l’idée de construire des écoles en PPP au Manitoba. Partout au pays, les écoles en PPP s’avèrent plus coûteuses, en plus de restreindre la reddition de comptes à la population », a déclaré le président du SCFP-Manitoba, Terry Egan.
La section locale 737 du SCFP, qui représente les travailleurs de la Division scolaire de Brandon, a participé à cette campagne en organisant une assemblée communautaire et en effectuant plusieurs présentations devant le conseil de la division scolaire.
« Il était primordial que les citoyens comprennent les répercussions possibles des écoles en PPP. Nous avons donc multiplié les efforts pour informer la population, parce que ce n’est pas le gouvernement qui allait le faire. Nous sommes donc très heureux de la volte-face des conservateurs. En plus, nous aurons une école supplémentaire », a souligné le président de la section locale 737, Jamie Rose.
Partout au pays, les écoles en PPP coûtent plus cher. En Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et en Alberta, elles coûtent des millions de dollars de plus que si les gouvernements les avaient construites en mode traditionnel. C’est probablement la même chose en Saskatchewan, où un grand secret entoure les soi-disant économies associées aux écoles construites en PPP, économies d’ailleurs fondées sur des calculs erronés.
En outre, les écoles construites en PPP affichent de piètres résultats pour ce qui est de la transparence et de la reddition de comptes. Dans ce contexte, la décision du gouvernement du Manitoba de se débarrasser de la Loi sur la transparence et la responsabilité en matière de PPP est inquiétante.
« Pour nous, c’est clair que l’expérience des écoles en PPP au pays a coûté des millions de dollars en trop aux Canadiens, et ce, contrairement aux prétentions du premier ministre Brian Pallister lors de l’annonce initiale. Nous espérons qu’à l’avenir le gouvernement Pallister consultera le SCFP pour tout autre projet de privatisation, que ce soit d’autres PPP, le recours aux obligations à impact social, les garderies privées ou la privatisation des soins de santé », a ajouté Terry Egan.
Cette victoire a été rendue possible grâce à l’effort collectif des membres du SCFP.
« Je souhaite remercier les dirigeants et les militants de la section locale 737, ainsi que la présidente du secteur scolaire du SCFP-Manitoba, Gale Morton, le vice-président régional, Gord Delbridge, les membres du SCFP des autres secteurs et le personnel des bureaux du SCFP-Manitoba et du SCFP national qui nous ont si bien soutenus tout au long de cette campagne », a poursuivi Terry Egan.
« Lorsque les membres du SCFP unissent leurs forces, nous gagnons », a-t-il conclu.