Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

STEINBACH, MB – Le 9 novembre dernier, le personnel du refuge pour femmes Agape House, de Steinbach au Manitoba, s’est prononcé dans une proportion de 100 pour cent en faveur de la grève. Ces membres de la section locale 2348 du SCFP veulent ainsi faire pression sur leur employeur afin d’obtenir un salaire équitable et pour que leur prochain contrat de travail soit amélioré de manière à supporter les employés victimes de violence conjugale ou de violence en milieu de travail. 

Il y a quelques jours, le lundi 16 novembre, le gouvernement manitobain a annoncé que les victimes de violence conjugale et de violence en milieu de travail allaient désormais pouvoir bénéficier de congés payés. Cette politique reconnaît ainsi que ces personnes vulnérables ont besoin de prendre un temps et un espace de recul pour trouver de l’aide. Cette annonce constitue une excellente nouvelle pour les victimes de violence, et ce, à la grandeur de la province. Maintenant, tous les employeurs devraient emboîter le pas et inscrire de telles dispositions dans les clauses de leurs conventions collectives visant à soutenir leurs employés.

La présidente du SCFP manitobain, Kelly Moist, souligne que les revendications du personnel du refuge pour femmes Agape House concernent tout le monde. « Il est important de mentionner que des personnes de tous les milieux et de tous les secteurs d’activités sont susceptibles d’être victimes de violence conjugale ou de violence en milieu de travail. Aucune victime de cette violence ne devrait avoir à choisir entre la nécessité d’aller travailler et le besoin de trouver de l’aide et un refuge», plaide-t-elle.  

Les membres de la section locale 2348 du refuge Agape House ont manifesté devant la mairie de Steinbach le mercredi 18 novembre pour sensibiliser la population au phénomène de la violence en milieu de travail, ainsi qu’à la nécessité d’offrir des salaires équitables aux employés de ce refuge pour femmes.

Dans une étude menée conjointement par l’université Western Ontario et le Congrès du travail du Canada (et qui se concentrait sur les impacts de la violence en milieu de travail) pas moins de 91,5 pour cent des quelque 8000 répondants estimaient que la violence en milieu de travail exerce un impact sur la vie des travailleurs. Le sondage indiquait par ailleurs que les employeurs perdent quelque $80 millions par année en raison des conséquences de la violence exercée en milieu de travail.  

« Les travailleurs du refuge Agape House sont des intervenants de première ligne qui protègent et supportent les victimes de violence conjugale et de violence en milieu de travail. Ces travailleurs ont aussi besoin d’être supportés », fait valoir Kelly Moist. 

Le SCFP du Manitoba endosse totalement les appels qui sont lancés à travers la province afin que les refuges pour femmes soient mieux financés, et afin que les salariés de ces institutions puissent être traités équitablement et puissent ainsi bien accomplir leur importante mission. Présentement, les employés du refuge pour femmes Agape House de Steinbach peuvent toucher un salaire significativement moins élevé que ceux qui occupent des fonctions semblables dans des refuges de Winnipeg.