La décision du gouvernement libéral d’explorer la possible privatisation de la Société des alcools du Québec (SAQ) à quelques mois des élections est non seulement électoraliste, mais aussi très mal avisée. 

« Combien d’études faut-il réaliser pour en finir avec ce débat insensé: la SAQ est un fleuron québécois que nous devons protéger à tout prix ! », de dire Denis Bolduc, président du SCFP-Québec. « Que ce soit au niveau des prix, de la sélection de produits ou des enjeux de santé publique, une étude après l’autre démontre que le modèle public est plus avantageux que le modèle privé. »

Étude récente à l’appui

Une étude récente de l’IRIS qui a comparé, entre autres, le modèle québécois au modèle privatisé de l’Alberta a démontré que la SAQ offrait de meilleurs prix, une plus grande sélection et, contrairement au modèle privé, permettait une équité régionale par rapport aux prix, c’est-à-dire peu importe où est vendu la bouteille, dans les grandes villes ou les municipalités plus isolées, le prix de la bouteille est le même.

« Et tout cela sans même mentionner le dividende de près de 1,1 milliard de dollars que la population québécoise empoche pour construire des écoles et des hôpitaux. C’est clair que la privatisation de la SAQ mènerait à des coupures importantes dans la santé, l’éducation et autres services publics », d’ajouter Mathieu Vick, chercheur au SCFP.