CUPE 1349 members carrying CUPE flags march in front of town hall in Grand Falls-Windsor NLLe SCFP 1349, qui représente les travailleuses et travailleurs municipaux de Grand Falls-Windsor, demande au conseil municipal d’ordonner à son directeur municipal Darren Finn de cesser de déguiser son rôle dans le processus de négociation et de participer aux pourparlers en personne.

« Une convention collective est un outil qui profite à la fois au personnel et à l’employeur », explique la présidente du SCFP 1349, Tammie Greening. « Elle encourage les deux parties à s’unir pour trouver des solutions aux problèmes de main-d’œuvre. Si une entente ne peut être conclue, elle donne aux parties les moyens de régler les problèmes avec l’aide d’un tiers neutre, comme un arbitre ou la Commission des relations de travail de Terre-Neuve-et-Labrador. »

« La Ville de Grand Falls-Windsor essaie de supprimer des clauses de la convention collective, poursuit-elle. Elle veut appeler ces clauses des “politiques” sans les inclure dans la convention collective, qui est un document juridiquement contraignant. Ce changement rendrait difficile, voire impossible, pour le syndicat de demander l’aide de la Commission des relations de travail ou d’un arbitre si les parties sont incapables de trouver une solution. L’employeur serait en mesure d’imposer ses décisions sans reddition de comptes ni transparence, et sans égard pour le personnel ou le lieu de travail. Le déménagement de ces clauses enlèverait toute valeur au contrat de travail. »

« Une convention collective profite également à la population. Les citoyens et citoyennes peuvent compter sur elle pour s’assurer de la bonne gestion des relations avec le personnel et du traitement adéquat et opportun des problèmes. Depuis près de trente ans, la convention collective entre la Ville de Grand Falls-Windsor et son personnel a bien servi les deux parties. »

Ed White, conseiller national du SCFP, ajoute : « Nous avons maintenant de nombreux problèmes qui durent depuis des années, sans résolution, et un directeur municipal qui veut fonctionner en dehors du droit du travail. Cela a un impact négatif sur la relation patronale-syndicale, ainsi que sur la qualité des emplois et du travail. »

« Depuis l’embauche du directeur municipal Darren Finn, le syndicat a observé que le style de gestion a radicalement changé, et pas pour le mieux, ajoute-t-il. Dans le présent cycle de négociations, le maire et le conseil municipal se cachent derrière des couches inutiles de bureaucratie. Essayent-ils de se protéger contre la responsabilité des décisions qui sont prises? »

« Si le maire veut des informations de première main afin de donner l’heure juste à la population, il devrait être lui-même à la table des négociations, souligne Ed White. Si le conseil municipal a vraiment confiance dans les capacités de Monsieur Finn, qu’il paie pour gérer la ville, il devrait lui demander de mener les négociations en personne. »

« Jusqu’à présent, le directeur municipal agit en coulisses, ce qui entrave les négociations, conclut-il. S’il veut prendre des décisions, il devrait être physiquement présent à la table. Il devrait se pointer ou se taire. »