Le SCFP lève le voile sur de graves problèmes vécus dans les Centres de réadaptation en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme (CRDITSA). Depuis l’implantation de la réforme Barrette en 2015, il constate une nette dégradation de l’encadrement des patients souffrant de déficience intellectuelle ou de troubles graves de comportement.
Cette dégradation se répercute directement sur la santé et la sécurité des personnes salariées, qui subissent de plus en plus d’incidents violents et constatent leur incapacité à remplir leur mission de réadaptation.
Concrètement, les représentants syndicaux du SCFP déplorent une désorganisation institutionnelle croissante ainsi qu’un manque criant de ressources. De plus en plus souvent, les patients des CRDITSA sont laissés à eux-mêmes ou insuffisamment supervisés. Cette situation les rend dangereux pour eux-mêmes et pour les employés.
L’augmentation des incidents violents fait que plusieurs des employés les plus expérimentés s’absentent pour maladie, deviennent invalides, démissionnent ou se rendent non disponibles. Ceux et celles qui ont moins d’expérience prennent alors la relève dans des conditions de plus en plus difficiles, ce qui aggrave le cercle vicieux du roulement de personnel.
« Les employés des CRDITSA adorent leur travail et leurs patients, ce sont des gens de cœur qui font tout leur possible. Mais plus souvent qu’autrement, ils gèrent des crises au lieu de faire de la réadaptation. Leur travail devient exceptionnellement dangereux, ce qui est inacceptable. Ils se retrouvent en maladie à cause des conséquences néfastes de la réforme Barrette. Nos membres sont prêts à en parler en grand nombre, les témoignages s’accumulent », a expliqué Simon Beaulieu, président de la section locale 3247 du SCFP.
Dans les CRDI, les membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) œuvrent à titre d’assistants en réadaptation, d’agents administratifs et d’auxiliaires en santé et services sociaux.