Face à la situation critique du manque de psychologues dans les réseaux publics de la santé, des services sociaux, de l’éducation et du collégial, une coalition de huit organisations syndicales a interpellé ce matin Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, Christian Dubé, ministre de la Santé, Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur, et Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, pour solliciter une rencontre auprès d’eux dans les meilleurs délais.

Un premier obstacle majeur à lever dans le dossier est le refus du gouvernement de régler les plaintes de maintien de l’équité salariale déposées en vertu de la Loi sur l’équité salariale à la suite de l’évaluation du Conseil du trésor de 2015.

« Au sortir de la pandémie, l’offre de services psychologiques dans nos réseaux publics se doit d’être au rendez-vous. Or, les conditions salariales et de travail des psychologues dans le secteur public ne permettent pas, à l’heure actuelle, d’attirer ni de retenir cette main-d’œuvre pourtant cruciale. Les enfants et les personnes en détresse font face à des listes d’attente inacceptables qui vont jusqu’à mettre des vies en danger. Il est donc impératif d’apporter les correctifs salariaux qui s’imposent afin de mettre fin à la pénurie des psychologues dans le secteur public », d’expliquer les porte-parole de l’APTS, de la FP-CSN, de la FPPC-CSQ, de la FPPE-CSQ, de la FSSS-CSN, du CPAS-SCFP, du SPPLRN-SCFP et du SPGQ.

Le 16 novembre dernier, les organisations syndicales ont reçu avec consternation une réponse du Secrétariat du Conseil du trésor confirmant le refus de mettre en place le forum nécessaire pour régler les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2015.

« Il faut dès maintenant éliminer la discrimination salariale et par la suite mettre en place des solutions pour bonifier les conditions de travail des psychologues de façon à ramener l’équilibre vers les besoins des réseaux publics. C’est inadmissible que le gouvernement n’ait même pas la volonté de commencer à régler des plaintes qui traînent depuis près de 7 ans. L’heure n’est plus à l’attentisme : il y a urgence d’agir pour l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre qui vont de pair avec la capacité à offrir des services de santé mentale accessibles à l’ensemble de la population québécoise », de conclure les porte-parole.