Les syndicats qui représentent les travailleuses et travailleurs de Manitoba Hydro dans la province sont révoltés de constater que le premier ministre Brian Pallister met à risque la sécurité et la fiabilité du service public énergétique en imposant des mises à pied massives et injustifiées.
L’AMHSSE, le SCFP, la FIOE et Unifor ont discuté avec Manitoba Hydro. Le gouvernement a exigé d’énormes réductions budgétaires de la part des organismes publics, et Hydro prévoit aller de l’avant en licenciant jusqu’à 700 employés pour atteindre l’objectif. Les syndicats ont averti le premier ministre Pallister que ce n’est pas le moment de réduire les services essentiels et de licencier des employés de première ligne.
« C’est imprudent. Manitoba Hydro est un service public essentiel qui fonctionne à pleine capacité pendant cette pandémie », a déclaré Michelle Bergen, présidente de la section locale 998 du SCFP. « Pallister surveille nos services d’électricité depuis qu’il a été élu en 2016. Les réductions budgétaires de Pallister ne favoriseront pas la lutte contre la COVID-19. C’est une décision purement politique. Elles auront un impact dévastateur. »
« Le gouvernement impose continuellement des réductions budgétaires à Manitoba Hydro. Le gouvernement est censé appuyer les travailleurs de première ligne et les Manitobains. Ces licenciements sont nuisibles et non bénéfiques », a ajouté Terry Dunlop, président du AMHSS.
Les syndicats ont appris que Manitoba Hydro avait trouvé des économies temporaires dans d’autres domaines et aurait pu réaliser presque toutes les économies exigées pendant quatre mois, mais Pallister a insisté sur les licenciements massifs. Les syndicats ont proposé un plan de travail partagé, mais Hydro a affirmé qu’il ne serait pas admissible. Les syndicats ont appris que Manitoba Hydro avait inclu la gestion des postes vacants (postes laissés vacants) dans les mesures de son plan de réduction des coûts, mais même cela n’était pas suffisant pour le gouvernement. Manitoba Hydro a annoncé aux syndicats aujourd’hui qu’il allait licencier de 11 à 13 % de la main-d’œuvre, soit de 600 à 700 personnes.
« Il est temps pour nous d’insister sur un service public énergétique sécuritaire et fiable », a déclaré Mike Espenell, directeur des affaires de la Fraternité internationale des ouvriers en électricité (FIOE). « Ces suppressions d’emplois massives mettent Hydro dans une position dangereuse. Nous travaillons à plein régime en utilisant des pratiques sécuritaires pendant la pandémie. Nous faisons notre part, en allant au travail chaque jour. Cette pandémie serait beaucoup plus difficile à gérer si les Manitobains dans les foyers de soins, à la maison ou au travail devaient attendre plus longtemps pour obtenir des services en raison des réductions d’emplois téméraires de Pallister. »
Les syndicats soutiennent que des réductions d’emplois et les baisses de salaires des travailleurs de première ligne du service public ne laissent plus place à d’autres réductions d’emplois. Ces dernières années, à la demande du premier ministre, les travailleurs de Manitoba Hydro ont subi deux années de gel de salaire, et le personnel de première ligne a été réduit.
Victor Diduch, président par intérim de la section locale 681 d’Unifor a ajouté : « Nous avons subi des réductions jusqu’à l’os. La masse salariale annuelle d’Hydro est en baisse depuis quatre ans. Pour répondre aux exigences de réduction des coûts de Pallister, nous sommes maintenant dans une zone de danger. Cet acharnement contre les travailleuses et travailleurs est insensé. Cela a simplement pour effet de compromettre nos services d’électricité et de gaz et de prendre de l’argent des familles qui essaient de traverser cette crise. Pallister s’accroche à un programme d’austérité pendant la pandémie, malgré tous les éléments de preuve divergents. »