La croissance économique est trois fois plus lente durant la présente reprise que lors des reprises des années 1980 et 1990. Les hausses de l’ emploi et des salaires sont également anémiques. Or, ce n’est pas parce que les entreprises manquent d’argent pour investir. En effet, elles disposent de 600 milliards de dollars en fonds non utilisés, un montant record qui n’est pas injecté dans l’ économie. Les entreprises ne manquent pas de main-d’œuvre non plus, car il y a plus de 1,2 million de personnes sans emploi au Canada et des centaines de milliers d’autres qui sont sous-employées.
Pourtant si on se fie à l’ idéologie économique des Conservateurs, tout est en place pour favoriser la reprise : un budget équilibré, des impôts bas, de faibles taux d’intérêt, des entreprises qui disposent de capitaux, une main-d’œuvre abondante, le libre-échange et une croissance des salaires limitée. Alors pourquoi l’ économie piétine-t-elle encore?
Comme l’ illustre le tableau, les dépenses publiques exercent une influence beaucoup plus grande sur l’économie que les réductions des taxes et des impôts. En effet, la réduction des dépenses conjuguée à une réduction des taxes et des impôts freine la croissance économique, augmente le chômage et réduit la croissance des salaires.
Les investissements dans les services de garde à l’ enfance sont ceux qui contribuent le plus à la création d’emplois et la croissance économique, alors que les réductions de l’impôt sur le revenu des sociétés sont celles qui ont le moins d’impact.
Les Canadiens sont des travailleurs qualifiés, vaillants, consciencieux et productifs. Notre économie va mal parce que les politiques économiques du gouvernement fédéral sont mauvaises. Il est temps d’y remédier.
Les multiplicateurs économiques du ministère fédéral des Finances et de deux sociétés d’analyse économique du secteur privé très réputées ont servi de base pour ce tableau.