Selon les représentants de la division Terre-Neuve-et-Labrador du SCFP, le ministre des Finances Tom Osborne tente de reprendre le contrôle des négociations après avoir laissé tomber le ballon.

« Le “projecteur” dont parlait le ministre Osborne hier, c’est lui qui l’a braqué sur sa personne », affirme Brian Farewell, conseiller national au SCFP. « Il a négocié une entente de principe avec un autre agent négociateur et, par la suite, il a réagi sans réfléchir devant les commentaires du monde des affaires. »

Le ministre a alors décidé de retourner à l’autre agent négociateur pour lui demander une lettre d’accompagnement confirmant le fait que la clause de non-licenciement ne serait pas reportée dans un accord subséquent.

« Le SCFP ne cherche pas à modifier la disposition de non-licenciement, précise M. Farewell. Nous l’avons déjà acceptée. Qui plus est, nous avons remis au ministre une lettre d’accompagnement la concernant. »

Le ministre, en présence de cinq agents du comité de négociation du SCFP, a confirmé que cette lettre dissipait ses inquiétudes touchant au report de la clause de non-licenciement dans les ententes subséquentes. Il a également admis candidement qu’il ne s’attendait pas à ce que le SCFP soit d’accord avec l’autre lettre.

« Notre lettre d’accompagnement n’est pas acceptable, lance M. Farewell ? Cela nous rend perplexes. Soit M. Osborne ne comprend pas le dossier, soit il cherche à tromper la population. Ni l’un ni l’autre n’est acceptable. »

« Nous ne mettrons pas en péril tous les efforts que nous avons déployés en matière de négociation collective depuis que nous sommes devenus la voix des travailleurs de cette province il y a 55 ans », a déclaré le président du SCFP-T.-N.-L., Wayne Lucas. « Notre priorité est de protéger nos membres. Comme il se doit. »