La colère continue de gronder à l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ) où les 140 employé.e.s tentent de renouveler leur convention collective.
Malgré plus de 16 mois de pourparlers, au-delà de 12 rencontres en présentiel ainsi que plusieurs échanges téléphoniques et de courriels durant le confinement, et ce, sans oublier la présence d’un médiateur pendant 2 périodes de 60 jours, peu de progrès ont été faits.
La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2019. Malgré de nombreuses concessions syndicales, les discussions continuent d’achopper sur divers points, particulièrement sur la question des horaires, du régime de représentation syndicale et des clauses à incidence monétaire.
Le syndicat dénonce depuis fort longtemps le climat toxique dans lequel se déroulent ces négociations. La situation s’est envenimée au point où le syndicat a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT) contre l’employeur pour ingérence syndicale et négociation de mauvaise foi. Le Tribunal a donné raison en partie au syndicat et l’OMHQ a été condamné à verser 2500 $ à celui-ci pour entrave aux activités syndicales.
Réplique de l’OMHQ
La semaine dernière, le comité patronal de négociation a déposé une offre finale à la partie syndicale. En plus d’imposer des reculs par rapport à la précédente présentée en décembre 2020, laquelle avait engendré un vote de grève à 80 %, l’OMHQ pousse son arrogance en déclarant qu’il demandera au TAT d’obliger la tenue d’un vote selon l’article 58.2 du Code du travail. Cette dernière action a provoqué l’ire des représentant.e.s syndicaux qui prendront tous les moyens nécessaires afin d’obtenir une convention collective négociée pour leurs membres.
« Nous avons fait plusieurs concessions et malgré cela, les représentants de l’OMHQ s’entêtent à négocier de façon malhonnête. Ils vont même jusqu’à mentir dans leurs échanges et ne respectent pas la décision du TAT. Ils essaient notamment de créer de la division entre nos membres tout en discréditant le porte-parole syndical. Nous ne nous laisserons pas faire! », a déclaré Mario Jean, conseiller syndical du SCFP.
D’ailleurs, la partie syndicale a annoncé le début d’une campagne médiatique de grande envergure au cours des prochaines semaines afin d’alerter la population et les décideurs publics sur l’entêtement et les provocations des dirigeant.e.s de cet organisme.