Cet automne, le SCFP-Nouveau-Brunswick lancera sa campagne Qui compte? pour sensibiliser le public à la nature précaire du travail effectué par les travailleurs des soins communautaires de la province. On veut sensibiliser à la faiblesse des salaires, à l’absence de sécurité d’emploi et aux conditions de travail difficiles de ces employés dans les foyers de soins infirmiers, les foyers collectifs, les foyers de soins spéciaux, les maisons de transition et les refuges, notamment. La majorité de ces employées sont des femmes.
L’un des principaux objectifs de la campagne est d’inciter le gouvernement à réformer l’actuel système de soins communautaires. La province n’est dotée d’aucune structure administrative ou financière pour gérer la prestation de ces services vitaux. Aujourd’hui, c’est un ensemble peu cohérent de fournisseurs indépendants qui offrent les services, tant des organismes sans but lucratif que des entreprises privées.
Les organisations sans but lucratif fonctionnent mieux lorsqu’elles sont correctement réglementées par le gouvernement, comme c’est le cas dans le secteur de la santé du Nouveau-Brunswick. Les hôpitaux sans but lucratif, par exemple, sont gérés et réglementés par des régies de la santé comme l’Horizon Health Authority ou le Réseau de santé Vitalité. Par conséquent, les conditions de travail sont normées et ne varient pas d’un hôpital à un autre.
La campagne Qui compte? demande la création d’une régie des services communautaires sur le modèle des régies de la santé de la province. En regroupant les fournisseurs de services communautaires sous une seule administration publique, il sera plus facile d’éliminer les dédoublements et de consacrer des fonds publics de plus en plus limités à la prestation des services de première ligne et à l’amélioration des conditions de travail de ceux qui offrent les soins.