Un rapport indique que le travail précaire est un grave problème dans le secteur public, et cette tendance nuit surtout aux femmes, en particulier les femmes marginalisées. Dans un document intitulé Les femmes et la précarité dans le secteur public, Leah Levac et Yuriko Cowper-Smith, membres de l’Institut canadien de recherches sur les femmes (ICREF), qui collaborent avec SCFP et d’autres syndicats participants, explorent les causes, les conditions et les conséquences de la précarité des emplois. 

La précarité des emplois (à temps partiel, contractuels, temporaires et à faible salaire) est un énorme problème dans le secteur privé, mais les médias et certains employeurs et décideurs semblent au moins reconnaître cette tendance. Malheureusement, la croissance de la précarité dans la santé, les services postaux, les universités, les écoles et dans d’autres parties du secteur public, est souvent ignorée. Les secteurs, public ou privé, ne sont pas à l’abri. Le néolibéralisme attaque les travailleuses et travailleurs et les collectivités que nous servons.

Ce document explore les données et les études publiées depuis 2000. Les conclusions sont les suivantes :

  1. Les emplois sont de plus en plus précaires dans le secteur public.

  2. La privatisation, la déréglementation et d’autres changements associés au néolibéralisme soutiennent cette tendance.

  3. La précarité des emplois nuit à la qualité des emplois et des services.

  4. Les femmes en subissent les pires effets.

  5. Les Autochtones, les femmes membres de groupes racialisés ou LGBTTI et les femmes handicapées sont confrontées à des désavantages multiples et distincts.

Les membres du SCFP peuvent utiliser ce document pour montrer aux employeurs, aux politiciens et aux alliés potentiels que la mondialisation, la gestion de modèles de marché, la sous-traitance et d’autres changements ont diminué le nombre des emplois et services du secteur public. Le document de 48 pages présente des données et des exemples tirés de différents secteurs et territoires du Canada. Il contient également des descriptions de récentes campagnes syndicales et communautaires visant à défendre la qualité des services publics.

Le Service de l’égalité du SCFP a joué un rôle important dans ce projet : en recommandant l’étude collaborative, en assurant le financement du syndicat et en contribuant à l’analyse. Ce rapport fait partie du projet  Évolution des services publics de l’ICREF, de syndicats partenaires, d’organismes de femmes et d’universités, financé par le Conseil de recherches en sciences humaines. Ce projet a été financé grâce à une subvention d’Accélération MITACS et un financement équivalent du SCFP, du syndicat des postiers du Canada et du Congrès du Travail du Canada.