Aujourd’hui, les travailleurs scolaires représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont annoncé des moyens de pression. Ceux-ci sont motivés par les innombrables heures de services et de soutien aux étudiants ontariens perdues dans les compressions du gouvernement Ford.

Ce matin, le syndicat a émis le préavis de cinq jours requis par la loi, ce qui placera les syndiqués en position de grève légale le lundi 30 septembre. Ce jour-là, les travailleurs scolaires du SCFP entameront une grève du zèle dans 63 conseils scolaires ontariens.

« Nous avons toujours dit que la protection des services pédagogiques aux élèves serait au cœur de tous moyens de pression », rappelle Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO), l’entité qui négocie de manière centralisée au nom des 55 000 travailleurs scolaires du syndicat.

« Et cette année, ces services sont décimés : les bibliothèques scolaires ferment pendant la pause du midi par manque de personnel; on a coupé dans le nettoyage au point où les concierges passent l’aspirateur dans les salles de maternelle une seule fois par semaine; une aide-éducatrice peut maintenant devoir s’occuper de huit ou neuf élèves ayant des besoins particuliers; et les communications avec les parents sont affectées par la perte de secrétaires dans certaines écoles. »

« S’il faut exercer des moyens de pression pour restaurer ces services, alors qu’il en soit ainsi. C’est une cause qui mérite d’être défendue. »

Alors même que leurs membres se préparent aux moyens de pression, le SCFP et le CSCSO ont accueilli avec satisfaction la proposition du gouvernement et du Conseil des associations d’employeurs de fixer de nouvelles séances de négociation. Les parties devraient se réunir samedi et dimanche pour tenter de parvenir à un accord qui permettrait d’éviter les moyens de pression.

Malgré tout, Mme Walton et ses collègues du SCFP sont résolus à mener leur grève du zèle si aucun accord n’est conclu.

« Le ministre Lecce a déclaré vouloir de la stabilité et de la prévisibilité, mais rien n’indique qu’il soit prêt à préserver les services d’éducation sur lesquels comptent les élèves et les parents, estime Mme Walton. C’est ce que les travailleurs scolaires du SCFP recherchent dans cette démarche : améliorer le sort des élèves en plus du leur. »