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Selon le Syndicat canadien de la fonction publique, le nouveau Fonds Chantiers Canada forcera les municipalités à privatiser des projets d’infrastructure publique essentielle. Cette obligation imposée par le gouvernement fédéral engendrera des millions de dollars en coûts supplémentaires pour les contribuables, en plus d’aller à l’encontre de la volonté démocratique des gouvernements municipaux. Pour le SCFP, dire quoi faire aux municipalités n’est pas une solution efficace pour s’attaquer au déficit actuel de 127 milliards de dollars en matière d’infrastructure.

« Laisser PPP Canada, une société d’État fédérale mise en place explicitement pour promouvoir les partenariats public-privé, décider si une municipalité doit conclure l’une de ces ententes risquées est une atteinte inexcusable à la compétence des gouvernements locaux. Établir ce genre de règles, sans véritable consultation, illustre aussi le manque de sérieux des conservateurs fédéraux lorsqu’il s’agit d’aider les gouvernements municipaux à renouveler leur infrastructure en ruine », a affirmé le président national du SCFP, Paul Moist.

Le SCFP demande un financement fédéral stable, prévisible et à long terme de l’infrastructure publique, une exigence formulée à de multiple reprises par les gouvernements municipaux de partout au pays. Ce financement ne devrait pas imposer de restrictions inutiles, comme exiger que les projets, peu importe leur coût, soient réalisés en PPP. Cela nuit à la capacité des gouvernements locaux d’établir leurs priorités et de prendre des décisions comme ils l’entendent.

« Les PPP constituent une option extrêmement risquée pour l’infrastructure publique. En bout de ligne, de nombreux PPP finissent par coûter aux gouvernements municipaux des millions de dollars de plus que s’ils avaient fait appel au modèle public traditionnel. Les PPP obligent les gouvernements municipaux à abandonner le contrôle de l’infrastructure publique essentielle, à un coût plus élevé pour les contribuables, pour un service de moindre qualité. Ils sont trop risqués pour être une option viable permettant de répondre aux énormes besoins en infrastructure du Canada », a déclaré Paul Moist.

Le SCFP demande au gouvernement fédéral d’abandonner les exigences en matière de PPP et de consulter les gouvernements municipaux, la Fédération canadienne des municipalités et d’autres intervenants afin de trouver des solutions plus efficaces qui protègent et renforcent l’infrastructure publique.

Pour en savoir plus :

Philippe Gagnon
Agent des communications SCFP
613-894-0146
pgagnon@scfp.ca