Danielle Savoie | Service des communications du SCFP
 
Membres de la section locale 1190 du SCFP, les opérateurs de chasse-neige du Nouveau-Brunswick n’ont pas eu la vie facile cet hiver avec les fortes tempêtes de neige, la pluie verglaçante et les vents violents. Ils ont aussi été frappés de plein fouet par les compressions brutales imposées au programme d’entretien hivernal du Nouveau-Brunswick.
 
« Avec la réduction de neuf millions de dollars dans le budget d’entretien hivernal, nous savions que 26 chasse-neige et nive­leuses ne seraient pas en circulation cet hiver. Et c’est sans compter les 29 chasse-neige déjà retirés de la route il y a deux hivers et les 70 opérateurs de moins cette année à cause des retraites, des démissions et ainsi de suite », a déclaré le président de la section locale 1190, Andy Hardy. Après avoir tenté de sensi­biliser le gouvernement aux conséquences de ces compressions pour les Néo-Brunswickois, en particulier dans les régions rurales, la section locale a décidé de donner la parole aux citoyens. 
 
En décembre, elle a mis en place une ligne téléphonique pour recueillir les commentaires du public sur l’état des routes en hiver.
 
« En quelques semaines, nous avons reçu plus de 600 appels de citoyens mé­contents des routes dans leur région. Le gouvernement ne pouvait plus prétendre que c’était seulement le syndicat qui dénonçait les compressions pour garder ses emplois! Chaque fois que nous avons de mauvaises conditions météo, et nous avons eu plus que notre part de chutes de neige cette année, la ligne téléphonique a été inondée d’appels 
de citoyens excédés », a souligné M. Hardy.
 
La campagne Mauvaises conditions routières à l’ho­rizon permettra aussi à la section locale de recueil­lir de l’information sur l’entre­tien des routes et des autoroutes provinciales qui soulève aussi des inquiétudes. Il s’agit de mettre un peu de pression sur le ministère pour l’obliger à accroître ses opérations de déneigement. 
 
« Comment les gens peuvent-ils aller travailler si les routes ne sont pas déblayées, surtout dans 
les localités rurales où le transport en commun est inexistant? Les réductions imposées pour l’entretien des routes ont également perturbé le transport scolaire et les services d’urgence. Nous avons prévenu le gouvernement qu’une diminution du nombre de chasse-neige et d’opérateurs sur les routes aurait des répercussions sur le niveau de services », a rappelé Andy Hardy.
 
La section locale compte poursuivre sa campagne cet été pour attirer l’attention sur les nids-de-poules et les bosses qu’il faut bien réparer malgré les com­pressions budgétaires.