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Saskatchewan : Le budget ne tient pas compte du coût de la privatisation et fait peu en matière d’accessibilité

Le budget provincial 2014-2015 déposé le 19 mars 2014 ne chiffre pas le coût élevé des partenariats public-privé qui privatisent nos nouvelles écoles. De plus, il fait bien peu pour endiguer le problème croissant de la hausse du coût de la vie, selon le SCFP-Saskatchewan.

« Difficile d’avoir confiance en un budget qui n’inclut pas la facture de ce que coûteront aux Saskatchewanais les onéreux projets PPP et les profits supplémentaires qu’ils rapportent à l’entreprise privée », soutient Tom Graham, le président du SCFP-Saskatchewan. M. Graham souligne qu’en plus de prévoir seulement 3,3 millions de dollars pour les coûts liés à la conception de neuf écoles à utilisation mixte en mode PPP, le budget 2014-2015 réduit l’enveloppe consacrée aux fonds d’immobilisations et de réparations. « Les expériences des autres provinces démontrent que l’école en PPP est une arnaque, dit-il. Pour toutes infrastructures, nous devrions opter pour un mode de construction économique et transparent, le financement public traditionnel, au lieu d’un coûteux PPP. »

Avant le dépôt du budget, le SCFP avait exhorté le gouvernement à investir en priorité dans le réseau scolaire et à annuler les compressions dans le domaine des intervenants en soutien éducatif. Il avait aussi réclamé de l’argent frais aux deux universités de la province, afin de modérer la hausse des frais de scolarité et d’empêcher d’autres réductions dans le personnel de première ligne, comme l’a fait l’Université de la Saskatchewan, en raison de difficultés financières. Malheureusement, le budget 2014-2015 maintient le statu quo pour ce qui est des enveloppes des conseils scolaires et des crédits de fonctionnement aux universités.

Le SCFP avait identifié d’autres priorités, particulièrement les garderies et les soins de longue durée. Le budget prévoit financer 500 nouvelles places en garderie, mais ce nombre ne permettra pas de suivre la demande, sans compter que le salaire des employés de garderie continuera d’accumuler du retard sur l’inflation. Enfin, le budget n’accorde aucun argent frais aux soins de longue durée et aux soins à domicile, malgré les problèmes croissants de sous-effectifs dans les établissements de soins du gouvernement. Quant aux soins à domicile, la Saskatchewan se classe avant-dernière au chapitre de l’investissement par habitant, comparativement aux autres provinces.