La Municipalité de Saint-Félix-de-Valois a pris une décision lourde de conséquences en suspendant trois pompiers et un lieutenant, dont trois représentants syndicaux, pour des motifs purement administratifs jugés futiles et abusifs par le syndicat. Pire encore, cette mesure met directement en péril la sécurité des citoyennes et citoyens alors que le climat de travail au sein de la caserne est déjà tendu.

Ces suspensions surviennent alors qu’un processus de médiation avec le ministère du Travail devait débuter afin de trouver des solutions pour améliorer l’ambiance de travail difficile. La Municipalité a choisi de mettre fin à cette démarche avant même qu’elle ne commence, fermant ainsi la porte à une résolution constructive.

Pour pallier le manque de personnel, la Municipalité a dû dépenser des milliers de dollars uniquement pour la fin de semaine dernière pour mobiliser les quatre pompiers restants et garantir une présence minimale en cas d’incendie. Elle a également été contrainte de recourir à un autre service de sécurité incendie pour respecter ses obligations prévues au schéma de couverture de risques.

« Il aurait été beaucoup moins coûteux et, surtout, moins dangereux de maintenir en emploi les pompiers visés par ces mesures. Ces enjeux auraient dû être réglés administrativement, sans compromettre la sécurité de la population », a déclaré Maxime Valade, conseiller syndical représentant les pompiers et pompières de la section locale 7175 du SCFP.