C’est avec beaucoup d’humilité que les membres du Conseil exécutif national du SCFP ont procédé, le 9 septembre, au dévoilement d’une nouvelle œuvre de l’artiste Claude Latour dans l’entrée du bureau national du SCFP à Ottawa. Cette œuvre rend hommage au territoire traditionnel non cédé de la nation algonquine Anishnabe, sur lequel se trouve le bureau national du SCFP.


Claude Latour est membre de la Première Nation Anishnabe Kitigan Zibi, à Maniwaki, au Québec. Il est diplômé en arts visuels du Cégep Heritage College et titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université d’Ottawa. Sa pratique artistique, inspirée par ses ancêtres, se déploie à travers la sculpture, la peinture et la vidéo.

Claude Latour était sur place lors du dévoilement de la plaque de reconnaissance du territoire qu’il a conçue pour le SCFP.

« En tant qu’ambassadeur et artiste, je voulais rapprocher deux cultures. Mon objectif était de représenter le territoire algonquin dans son passé et son présent. La rivière des Outaouais a été une voie de communication qui est restée gravée dans l’histoire, et je trouvais qu’elle symbolisait bien le partage de ce territoire entre les peuples algonquin et non autochtone », explique-t-il.

Le président national du SCFP, Mark Hancock, souligne que la reconnaissance du territoire ne devrait jamais se limiter à des mots :

« En nous préparant à souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation le 30 septembre, nous nous rappelons à la fois nos engagements passés et le travail qu’il nous reste à accomplir. Reconnaître le territoire traditionnel n’est pas une simple formalité, c’est rendre hommage aux racines profondes et aux droits des peuples autochtones. »

L’œuvre comprend une reconnaissance du territoire en trois langues : algonquin, français et anglais. Les personnes invitées au bureau national peuvent également balayer un code QR pour entendre la version audio dans ces trois langues, une façon d’incarner la reconnaissance du territoire par l’image et par la parole.

Debra Merrier, vice-présidente à la diversité du SCFP représentant les membres autochtones, admet :

« Cette œuvre d’art nous rappelle que la reconnaissance des territoires ne se résume pas à des mots gravés sur une plaque; c’est un engagement pour la vie. En la lisant, en l’entendant et la vivant, nous rendons hommage à la force et à l’esprit des peuples autochtones, dont les traditions et les connaissances continuent d’enrichir l’Île de la Tortue. »

Comme l’a conclu notre secrétaire-trésorière nationale, Candace Rennick :

« Cette sculpture reconnait le territoire non seulement de façon symbolique, mais nous rappelle aussi concrètement que nous continuons à vivre et à travailler sur des terres et des territoires volés et non cédés. Qu’elle demeure un rappel constant que nos efforts doivent se poursuivre. »

Nous invitons tout le monde à cheminer avec nous sur la voie de la réconciliation. Lisez et entendez la reconnaissance du territoire autochtone du bureau national du SCFP : https://scfp.ca/reconnaissance-du-territoire-autochtone-au-bureau-national-du-scfp