Les travailleuses et travailleurs de la santé membres du SCFP 5430 se sont donné rendez-vous aujourd’hui devant les bureaux du ministre de la Santé à North Battleford. Ce rassemblement, qui prévoyait aussi une conférence de presse, visait à faire connaître leurs préoccupations pressantes concernant leurs conditions de travail.

Ces travailleuses et travailleurs de première ligne, qui appellent au respect et à l’équité, exigent des actions immédiates pour remédier aux pénuries de personnel, à l’épuisement professionnel et à la stagnation de leur salaire. Leurs porte-parole ont rappelé les conséquences à long terme de travailler en sous-effectif, soulignant les risques encourus aussi bien pour les patient(e)s que pour les travailleuses et travailleurs.

« On est ici pour lancer un message clair au ministre de la Santé. Ici, dans sa propre cour, il y a des travailleuses et travailleurs qui n’en peuvent plus des salaires minables et des conditions de travail médiocres, au point que plusieurs préfèrent quitter la profession, voire la province », a lancé le président du SCFP 5430, Bashir Jalloh. « Ces travailleuses et travailleurs sont submergés, et ce sont les client(e)s, les résident(e)s et les patient(e)s qui en paient le prix. »

Le SCFP 5430 demande au gouvernement provincial de revenir à la table de négociation avec une offre raisonnable qui prend en compte le travail essentiel que les travailleuses et travailleurs de la santé accomplissent quotidiennement.

« Le système de santé de la Saskatchewan ne fonctionne plus. Chaque jour, les services sont perturbés parce qu’on manque de personnel pour faire le travail en toute sécurité », s’indigne Cindy Landrie, infirmière auxiliaire autorisée dans la région de Battleford. « Qu’est-ce qu’on veut? On veut des salaires équitables. On veut travailler en sécurité. On veut être respecté(e)s. On veut être valorisé(e)s. »

Brittany Rae, une auxiliaire en soins prolongés qui travaille également dans la région de Battleford, renchérit : « Nos salaires ne suivent pas l’inflation. Résultat : les travailleuses et travailleurs démissionnent. Et par conséquent, les services s’écroulent. Les pénuries de personnel qu’on vit en ce moment sont parmi les pires de ma carrière. Chaque quart de travail est un marathon. On court de patient(e) en patient(e), essayant de faire le boulot de 2-3 personnes en même temps. En plus d’être dangereux, c’est insoutenable. »