Ce mardi 24 juin, les grévistes membres de l’Ontario Compensation Employees Union (SCFP 1750-OCEU) ont présenté une lettre officielle et une pétition au conseil d’administration de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT). Nos membres demandent une action immédiate pour mettre un terme au conflit de travail qui empêche les 3 600 travailleuses et travailleurs de première ligne d’accomplir leur devoir depuis plus d’un mois.

La lettre, adressée à l’avocat général de la CSPAAT, David Luther, met en lumière des préoccupations importantes sur la façon dont l’employeur mène les négociations : délais déraisonnables, refus de déposer une offre finale, violation de la Loi sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail, et représailles illégales contre le droit de grève du personnel. On y somme le CA d’intervenir immédiatement et de demander des comptes à la direction de la CSPAAT.

Une pétition signée par des centaines de travailleuses et de travailleurs en grève de partout en Ontario accompagne la lettre, pressant le CA d’agir pour permettre de conclure les négociations rapidement et équitablement. La pétition réclame de la CSPAAT des salaires décents, la réduction de la charge de travail et le respect du processus de négociation collective.

« La CSPAAT a échoué à négocier de bonne foi, à remédier à la charge de travail dangereuse et à respecter la loi. C’est pourquoi nous nous adressons directement au CA. Les membres du CA ont le pouvoir, ainsi que la responsabilité, d’agir et de mettre un frein aux préjudices qui sont causés à la fois aux travailleuses et travailleurs blessés, au personnel de première ligne et à l’économie ontarienne », s’insurge Harry Goslin, président du SCFP 1750-OCEU.

La lettre expose les éléments suivants :

  • Refus de la CSPAAT de soumettre une offre finale ou de permettre aux travailleuses et travailleurs de voter sur la proposition de l’employeur.
  • Retards généralisés et interruptions des services aux personnes blessées et aux entreprises.
  • Pratiques de négociation déloyales, allant de la surveillance à l’intimidation et à la désinformation.
  • Données sur la charge de travail qui montrent que les taux d’anxiété et de dépression du personnel atteignent plus du double de la moyenne nationale.
  • Violation potentielle de la Loi sur la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail, puisque la CSPAAT accepte automatiquement des réclamations sans qu’elles soient soumises à une évaluation adéquate.
  • Stagnation des salaires, qui ne suivent pas l’inflation et qui sont inférieurs à ceux versés par des organisations comparables.

« On arrive au deuxième mois d’une grève qui s’éternise en raison des choix délibérés que fait la direction de la CSPAAT et qui sont rendus possibles par l’ingérence politique. Si le CA veut redorer le blason de cette organisation et ainsi restaurer son intégrité et la confiance du public, il se doit d’agir sans tarder », ajoute Harry Goslin.