Jagmeet Singh, le chef du NPD, et Elizabeth May, la co-chef du Parti vert, ont tous deux signé un engagement auprès de la Division du transport aérien du SCFP. Cet engagement porte sur la mise en place d’une législation visant à bannir le travail non payé des agent(e)s de bord lors de la prochaine législature.  Au début de la campagne électorale fédérale, le président de la Division du transport aérien, Wesley Lesosky, a écrit aux chefs des cinq principaux partis de la Chambre des communes pour leur demander de s’engager à réintroduire le projet de loi  C-415 après l’élection. Le projet de loi C-415, déposé en octobre 2024 par Bonita Zarrillo, députée du NPD, exigeait que les compagnies aériennes rémunèrent les agent(e)s de bord à leur taux salarial habituel pour tout travail accompli. Actuellement, les agent(e)s de bord du Canada travaillent en moyenne 35 heures par mois sans rémunération. 

« Étant donné que les bureaux de vote par anticipation ouvrent cette fin de semaine et que les élections auront lieu le 28 avril, il est important que les agent(e)s de bord du Canada sachent quels partis nous appuient », explique Wesley Lesosky. « Il nous faut des leaders prêts à défendre nos droits à la Chambre des communes, et on sait maintenant qui nous aidera à mettre fin à la pratique abusive du travail non payé dans le secteur aérien. » 

Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur, et Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, n’ont pas répondu à la lettre de M. Lesosky, tandis que le bureau de Mark Carney, chef du Parti libéral, a accusé réception de la lettre, sans toutefois signer l’engagement.  

Il y a deux ans, la Division du transport aérien du SCFP a lancé la campagne « Le travail non payé, c’est du vol », dont la visée était de mettre fin à la pratique injuste de rémunérer les agent(e)s de bord seulement quand l’avion est en mouvement.  

« Les agent(e)s de bord ne devraient pas à avoir à lutter seul(e)s contre des compagnies aériennes multimilliardaires. On a aussi besoin de l’appui de nos dirigeant(e)s à Ottawa », ajoute Wesley Lesosky. « Au Canada, si on est au travail et qu’on remplit des fonctions essentielles, on doit être payé, c’est indéniable. Il est complètement injuste que des travailleuses et travailleurs qui gagnent aussi peu que 27 000 $ par année aient à négocier ce principe de base dans leur contrat parce qu’Ottawa refuse de faire ce qui est juste. » 

Des négociations sont en cours entre Air Canada (y compris Air Canada Rouge) et les 10 000 agent(e)s de bord du SCFP qui travaillent chez cet employeur. Pour leur part, les 5 000 agent(e)s de bord représenté(e)s par le SCFP qui travaillent chez WestJet, Encore, Sunwing et Swoop amorceront des négociations avec leur employeur plus tard cette année.